Le Premier ministre malaisien a annoncé ce mercredi soir que le débris d’avion retrouvé à La Réunion provient bien du Vol MH370. Selon Serge Mackowiak - procureur adjoint de la République de Paris -, "il existe de très fortes présomptions pour que le flaperon appartienne bien au Vol MH370".
Au terme de la première journée d’analyses au bureau d’enquêtes aériennes à Balma sur le débris d’avion retrouvé à La Réunion, le premier ministre malaisien a déclaré que l’objet provenait bien du Vol MH370.
Serge Mackowiak, procureur adjoint de la République de Paris s’est ensuite exprimé. Il a expliqué que l’enquête est menée par un expert entouré de deux représentants de Boeing, des officiels de la Malaysia Airlines ainsi que de nombreux officiels venus des différents pays concernés.
Le magistrat s’est lui voulu plus prudent : "Au vu des constations effectuées par l’expert, nous pouvons dire qu’il existe de très fortes présomptions pour que le flaperon appartienne bien au Vol MH370 pour deux raisons : les représentants de Boeing ont confirmé que le flaperon provient bien d’un Boeing 777 et deuxième raison, les personnes de la Malaysia Airlines ont présenté des documents de leur avion qui ont permis un rapprochement entre les pièces au regard des caractéristiques techniques. Ces très fortes présomptions seront confirmées par des enquêtes complémentaires."
Il continue : "La valise sera analysée par l’institut de recherches criminelles dans les plus brefs délais."
Le débris du MH370 retrouvé à La Réunion
Le débris a été découvert par Johnny Bègue et ses collègues, employés communaux, mercredi dernier sur le front de mer de Saint-André.
La brigade de gendarmerie du transport aérien s’est alors penchée sur le débris. Dans la foulée, le parquet de Saint-Denis a diligenté "une procédure de renseignement judiciaire confiée à la brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA)". Puis, le pôle d’instruction du tribunal de grande instance de Paris a pris en charge l’enquête dans le cadre d’une commission rogatoire. Une enquête internationale est également conduite notamment par les experts malaisiens et australiens.
Vendredi soir, le bout d’aile d’avion s’est envolé pour la métropole, direction Paris dans un avion de ligne.
Samedi 1er août matin, le débris est arrivé à Paris et a ensuite été transféré près de Toulouse où il a été analysé par un laboratoire dépendant du ministère de la Défense.