Julie Bouaziz, directrice du cabinet du préfet de La Réunion évoque l’arrestation de 5 suspects dans la lutte contre le terrorisme dans notre île.
Julie Bouaziz, directrice du cabinet du préfet de La Réunion, s’exprime au lendemain de l’opération antiterroriste menée dans l’île, la première d’une telle envergure en Outre-Mer. 5 suspects ont été placés en garde à vue.
Elle rappelle l’étendue de la menace à La Réunion : "On compte entre 50 et 60 signalements aujourd’hui. C’est le fruit des appels de particuliers soit auprès d’une plateforme internationale d’appel avec un numéro verts soit auprès des forces de l’ordre, police et gendarmerie, c’est des gens qui signalent des comportements qu’ils estiment intrigants ou suspects vis-à-vis de ce phénomène de radicalisation."
Julie Bouaziz précise que La Réunion n’est ni plus ni moins exposée que les autres départements français : "Ce qui s’est passé hier n’a pas modifié notre vision de la menace ou du risque de radicalisation à La Réunion. Ce risque existe, il ne faut pas le nier mais il ne faut pas non plus l’exagérer. C’est le cas de quelques individus, ce n’est pas quelque chose de massif à La Réunion. On est dans la moyenne de ce qu’il se passe au niveau national. Ça existe comme ça existe ailleurs."
La directrice du cabinet du préfet de La Réunion détaille le niveau d’alerte dans l’île : "Le niveau du plan vigipirate permet d’ores et déjà depuis plusieurs mois de prendre en compte ce risque. C’est à dire qu’il y a une vigilance accrue auprès des lieux les plus sensibles qui sont par exemple les grands lieux ouverts au public ou encore certains sites religieux ou lieux de médias."
Julie Bouaziz conclut sur les moyens de signalement de menaces : "La radicalisation n’est pas forcément quelque chose qui se voit. Les individus dangereux essaient de plus en plus de ne pas être repérables. C’est pour cela qu’il y a ce numéro national d’appel qui a été créé par le gouvernement qui a d’autres mesures aussi pour inciter les gens à nous signaler des comportements qu’ils estiment suspects. Ça peut être au travail, en famille, chez les amis, certains propos de haine."