La menace djihadiste concerne l’ensemble du territoire français. Dans ce contexte, les municipalités ont prévu des plans pour prévenir le pire.
Depuis plusieurs années, les services de l’ordre de l’île sont sensibilisées à la menace terroriste ou de radicalisation. Plusieurs municipalités ont pris leurs dispositions.
Dans la ville du Port, le maire Olivier Hoarau explique que les services de la mairie ont déjà dû intervenir : "On a été informés des risques. Au Port, nous sommes très vigilants sur l’existence et l’apparition de lieux de prière non officiels. Il en a existé et nous avons pris les mesures pour que cela cesse."
À Saint-André, Jean-Paul Virapoullé avait annoncé la création d’un site internet dédié aux adolescents visant à lutter contre la délinquance et prévenant les risques de radicalisation islamiste. Cette initiative est née suite à la révélation par Le Quotidien de La Réunion du départ d’un Saint-Andréen pour l’Irak où il y est mort avec les djihadistes.
L’outil numérique validé par l’État sera en parti financé par le fonds interministériel de prévention de la délinquance. Le projet est évalué à plus de 13 000 euros.
Dans le secteur de Saint-Denis, les policiers municipaux ont aussi été sensibilisés et sont attentifs au moindre comportement suspect. Une mission particulièrement délicate pour laquelle ils doivent remonter des éléments pertinents. Ces informations sont aussi tôt transmises aux services de l’État via des fiches de renseignement.
Pour le gouvernement, une cinquantaine de personnes seraient déjà radicalisées à La Réunion. Plusieurs cellules seraient actives, au Port, au Tampon, à Saint-Pierre, à Saint-André et à Saint-Denis.