Des enquêteurs de la cellule anti-terroriste de Paris sont venus à La Réunion pour une opération délicate. A l’aube ce mardi 2 juin, cinq individus ont été interpellés à Saint-Denis. Placés en garde à vue dans les locaux du commissariat Malartic, les suspects doivent actuellement répondre aux questions des enquêteurs. Une information Antenne Réunion.
Menace terroriste et interpellations à La Réunion
Une vaste opération de lutte contre le terrorisme a été orchestrée entre La Réunion et la métropole. Samedi 30 mai, des enquêteurs de la cellule anti-terroriste de Paris sont arrivés sur le département pour un coup de filet de grande ampleur à l’échelle locale.
Au total, cinq personnes ont été interpellées dans le centre-ville de Saint-Denis à l’aube ce mardi 2 juin.
Les cinq suspects ont été interpellés à Saint-Denis par les policiers de la direction départementale de la sécurité intérieure (DDSI) et du groupement d’intervention de la police nationale (GIPN).
Les suspects ont immédiatement été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat Malartic à Saint-Denis.
Ces individus doivent maintenant répondre aux questions de enquêteurs Direction Centrale du Renseignement Intérieur.
Quatre hommes et une femme en garde à vue
Les cinq suspects ont été arrêtés très tôt ce mardi dans des domiciles distincts situés dans le centre-ville de Saint-Denis. Il s’agit de quatre hommes et d’une femme âgée de 62 ans. Cette sexagénaire serait suspectée d’avoir financé le voyage de son fils qui se trouve actuellement en Syrie.
Après plusieurs heures d’auditions, l’avocat de cette mère de famille est ressortie du commissariat Malartic et il a accepté de dévoiler certains informations. Les enquêteurs parisiens tentent avant tout d’en savoir plus sur le fils de cette dame car cela fait environ un an qu’il vit en Syrie. "Ma cliente est avant tout une mère qui est inquiète et qui souhaite le retour de son fils" explique l’avocat de la femme interpellée.
Deux des cinq suspects sont des frères jumeaux âgés de 18 ans. Interrogé ce mardi, l’avocat de l’un des jumeaux précise que son client habite chez ses parents et qu’il se serait récemment converti à l’Islam. Selon nos informations, ce jeune homme envisageait de partir en Syrie. Il économisait de l’argent pour pouvoir se payer le voyage.
Suite à ce coup de filet, les enquêteurs disposent de plus temps pour faire passer les suspects aux aveux. Dans les affaires liées au terrorisme, les gardes à vue peuvent durer de quatre à six jours en cas de "menace avérée ou actuelle".
Au mois d’avril, le ministère de l’Intérieur annonçait que 48 Réunionnais se seraient radicalisés. Une menace bien réelle et prise au sérieux par les autorités.