La lave dévale les pentes du flanc Sud-Est-Sud du Volcan mais a encore plusieurs kilomètres à parcourir avant d’arriver à la mer.
Le trémor est en baisse depuis dimanche soir. Mais l’activité du Volcan est toujours plus importante que lors des deux dernières éruptions qui datent du 4 février et du 21 avril 2014.
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Sur les deux bouches éruptives qui s’étaient formées dimanche après-midi, seule une est encore active. Deux bras de coulées sont encore visibles, mais l’un est en train de sécher alors que l’autre dévale déjà les pentes de l’Est avec en ligne de mire, la route nationale. La lave avance à une vitesse de 200 mètres/heure et se trouve encore à un millier de mètres d’altitude.
La mer en ligne de mire
Il faudra que l’alimentation soit constante et soutenue pour permettre à la langue de lave d’atteindre la mer. Après cette phase de descente, elle sera ralentie par la forêt et un faux-plat.
Avant la mer, il y a la RN2. La dernière fois que la circulation avait été coupée par de la lave (en 2007), il aura fallu atteindre 3 mois que le tout refroidissent avant d’être cassé pour pouvoir redessinner des voies de circulation.
D’autres éruptions, hors enclos ?
Selon Nicolas Villeneuve, directeur de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise, lors d’une éruption du Piton de la Fournaise, il y a toujours le risque qu’une bouche de lave se forme en dehors de l’enclos qui lui est déjà interdit d’accès.
Les scientifiques surveillent avec attention le glissement de l’énergie et du magma dans le but de prévenir au plus vite du risque d’une éruption hors enclos qui pourrait être fort dangereuse et causer des dégâts importants.
(Images : Serge Gélabert/Corail Hélicoptère, Alain Bertil)