Le père du petit Elio tué par un requin dimanche, s’est livré au micro d’Antenne Réunion.
Giovanni Canestri, le père de la victime de l’attaque de squale qui s’est produite dimanche sur le spot des Aigrettes à Saint-Gilles, s’est exprimé au micro d’Antenne Réunion lors de l’hommage rendu à son fils.
Il lance : "Si je devais écrire un livre sur mon fils, le titre serait : ’Un dimanche, un requin a tué un ange’. Et cet ange, c’est mon enfant."
Mais le père de la jeune victime souhaite se battre pour d’autres : "Aujourd’hui, je veux me mobiliser pour tous ceux qui restent. Je veux revoir La Réunion avec des enfants de 4 ans et demi qui recommencent à faire du surf, à découvrir cette passion du sport."
L’homme meurtri interpelle le gouvernement et les acteurs économiques : "Il y a des mesures à prendre. Ces mesures, on les connaît. Il faut arrêter les conflits d’intérêts entre ceux qui vendent les filets, ceux qui veulent les drumlines. Ceux qui veulent des scientifiques."
Il cite d’autres nations en exemple : "Aujourd’hui, on a des pays comme l’Afrique du Sud où mon fils a été surfé où il y a des mesures qui existent depuis les années 60. On est en 2015 !"
Giovanni Canestri commente : "En plus, il y a tout un pan économique au-delà de la douleur qu’on peut avoir, au-delà des morts qu’il y a eu. Un seul aurait suffi. On en est à 7."
"Je veux que ça s’arrête. Et pour que ça s’arrête, il y a des mesures et il faut arrêter de faire la politique de l’autruche", déplore le père de la victime, "on est capable d’envoyer des commandos chercher des otages ailleurs. Ici, les otages c’est nous à La Réunion, c’est tous les surfeurs."
Le père d’Elio déplore la mort de son fils. Il demande aux autorités de mettre un terme à la crise requin qui a coûté la vie à 7 personnes en 4 ans à La Réunion.