Le deuxième jour du procès de “la maison de l’horreur” a été marqué ce matin par le témoignage de deux autres victimes, qui apportent de nouveaux détails sur l’atrocité des sévices imposés par leurs bourreaux présumés.
Des excréments de chien, des vers de terre, et un bocal de piment servi dans une assiette, voila ce qu’on vécu les victimes de "la maison de l’horreur". Ce matin à la barre, à tour de rôle, ces victimes, encore bouleversées se sont clairement exprimées. Leur quotidien pendant plusieurs mois : l’humiliation, des coups, et des sévices sexuels.
"Où est la part d’humanité ?"
"La part d’humanité elle est où dans ce dossier ? Moi je suis très surpris de ce qui est dit, ça dépasse l’entendement. Je pense que même Victor Hugo n’a pas pu imaginer dans Les Misérables, des déclarations telles qu’elles ont été développées par les victimes", déplore Maître Norman Omarjee, avocat de la partie civile.
Face aux jurés les victimes évoquent les tortures subies par la mère d’un des accusés. Des faits insoutenables : manche à balai et piment dans les parties intimes ; des violences quotidiennes. Dans la chambre des enfants, la grand-mère était ligotée, et prostituée par le couple.
"Chacun commande à sa conscience. Maintenant il ressort des débats nettement, du point de vue de la partie civile que madame a un ascendant sur monsieur. Même si monsieur n’a pas eu le courage de dire non, il a quand même participé globalement, il a la maîtrise de sa personne", poursuit Maître Bruno Raffi, autre avocat de la partie civile.
"Elle paiera les actes horribles qu’elle a commis"
Dans le box des accusés, le couple Delaplaine et Poudroux reste silencieux et écoute le récit de la partie civile. Selon Maître Ben-Ali Ahmed, l’avocat de Marie-Daisy Delaplaine, sa cliente est consciente que la seule issue est la condamnation.
" Ce n’est pas qu’il y a quelqu’un qui souhaite être condamné. Elle dit qu’elle paiera, les actes horribles qu’elle a commis. Mais elle sait qu’elle sera condamnée, elle s’est déjà préparée à ça".
Poursuite du procès cet après-midi. La psychologie des accusés est maintenant évoquée par les experts, le verdict est attendu demain.