Ce mercredi 25 février, un couple de Cafriplainois comparaît devant la cour d’assises de Saint-Denis. Les faits datent du mois de septembre 2012 : une gramoune de la Plaine-des-Cafres avait été séquestrée mais aussi violentée par son fils et sa belle-fille. Des SDF ont également été retenus dans des conditions ignobles dans la maison des accusés, renommée "la maison de l’horreur".
L’affaire a été révélée en septembre 2012. Le 17 septembre 2012, Marie De Laplaine et son conjoint Louis Poudroux ont été placés en garde à vue car ils étaient alors suspectés d’avoir maltraité et séquestré une gramoune.
Dans ce dossier de violences intrafamiliales, l’alcool et la précarité ont joué un grand rôle. Et les violences sont ignobles : la gramoune victime de séquestration et de violences est la mère de Louis Poudroux et donc, la belle-mère de Marie De Laplaine.
Tout a débuté le vendredi 14 septembre 2012 lorsqu’une gramoune s’est rendue à la gendarmerie en affirmant avoir été séquestrée durant deux à trois semaines par des membres de sa famille. Cette femme a expliqué avoir été victime d’un viol dans cette maison mais aussi d’avoir été contrainte de se prostituer.
Dans la "maison de l’horreur", d’autres personnes ont également vécu les pires souffrances. Suite à l’interpellation du couple, ce sont deux hommes qui ont été retrouvés affaiblis et amaigris dans cette case. Ils vivaient dans des conditions d’hygiène déplorables et tous deux étaient malnutris.
Les faits se sont déroulés durant plusieurs mois dans cette maison située rue des Rubis à la Plaine des Cafres. Et en février 2013, les enquêteurs ont retrouvé deux autres victimes du couple.
Le couple accusé d’avoir séquestré plusieurs Sans Domicile Fixe (SDF) à la Plaine des Cafres aurait extorqué des fonds à un gramoune. Agé de 76 ans, cet homme avait accepté de raconter son calvaire sur Antenne Réunion. Si Jean-Baptiste n’a pas été victime de séquestration il affirme avoir été arnaqué, victime d’extorsion de fonds avant que le couple ne déménage à la Plaine des Cafres.
Le couple Cafriplainois dans le box des accusés pour trois jours
A compter de ce mercredi 25 février et durant trois jours, Marie De Laplaine et son concubin Louis Poudroux vont devoir faire face à la cour d’assises et expliquer ce qui s’est passé derrière les murs de leur maison située à la Plaine des Cafres.
Ils sont tous poursuivis pour "arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de plusieurs personnes, viol, violence commise en réunion suivie d’incapacité supérieure à 8 jours, extorsion par violence, menace ou contrainte de signature, promesse, secret, fond, valeur ou bien, vol en réunion, abus de faiblesse" et "proxénétisme : partage des produits ou profit de la prostitution d’autrui".
Le procès de "la maison de l’horreur" débute ce mercredi et le verdict est attendu vendredi 27 février.