4 membres d’une même famille travaillant dans une station service ont été attaqués à leur retour chez eux jeudi soir. Deux personnes sont mortes, un homme de 92 ans et sa femme de 86 ans. Leurs fils âgés d’une soixantaine d’années ont été gravement blessés.
L’attaque semble avoir été préméditée et a surtout été d’une rare violence. Jeudi soir, vers 21 heures, les 4 membres de la famille Aho Nienne travaillant dans une station service rentrent chez eux : une famille située de l’autre côté de la rue.
C’est là que les assaillants s’en prennent à eux. Ils tentent de se défendre, les témoins évoquent des cris. Les membres de la famille sont retrouvés dans différentes pièces de la maison.
Les cambrioleurs se sont emparés de leurs recettes après avoir frappé les victimes avec des bâtons. C’est lorsqu’un des proches de la famille est arrivé sur place que les assaillants ont pris la fuite.
Gravement blessées, les 4 victimes ont été transférées à l’hôpital de Saint-Pierre. Dans la nuit, la mère de famille de 86 ans, est décédée. Vendredi, son mari âgé de 92 ans n’a pas survécu à ses blessures. Hier soir, leurs fils étaient encore en soins intensifs.
Les enquêteurs de la sûreté ont récolté les témoignages des personnes présentes sur les lieux à leur arrivée. Les premières constatations ont été faites. Ils découvrent que les agresseurs ont aussi ligoté et jeté le chien de la famille dans un sous-bois.
Hier soir, les assaillants présumés n’ont pas été rattrapés. L’attaque d’une rare violence a provoqué l’émoi dans le quartier. La famille connue à Grand-Bois est appréciée des habitants.
Plusieurs élus ont exprimé leurs condoléances à la famille des victimes. "Je suis profondément choqué par le drame qui a frappé la famille Aho-Niemme à Grand Bois qui a malheureusement coûté la vie à deux réunionnais respectables âgés de 92 ans et 86 ans. Les conditions inacceptables de ce drame rappellent une fois encore que le travail pour la cohésion sociale et l’insertion doit réunir tous les acteurs publiques associatifs", déclare Didier Robert, sénateur et président de la Région Réunion.
De son côté, Ibrahim Patel, président de la CCIR, "demande à l’Etat de mettre tout en oeuvre pour assurer la sécurité des biens et des personnes et que ces crimes ne restent pas impunis."