Un homme a été mis en examen et écroué pour "actes de torture et de barbarie" mercredi après avoir reconnu avoir introduit un manche de rasoir dans le corps de son beau-fils âgé de 3 ans.
Un homme d’une vingtaine d’années, originaire de Saint-Louis, a été mis en examen hier suite à des "actes de torture et de barbarie" sur un enfant de 3 ans. Selon le Jir qui a révélé l’affaire ce jeudi, le ti père avait introduit une lame de rasoir par l’anus du petit garçon.
Le parquet de Saint-Pierre a communiqué sur cette affaire sordide en fin de matinée. L’enfant présentait divers hématomes et lésions mais également une fracture de l’humérus ainsi que la présence d’un corps étranger type manche de rasoir jetable dans le rectum.
Le signalement a été adressé au tribunal le 11 août par le CHU de Saint-Pierre "concernant un enfant de trois ans originaire de Saint-Louis ayant selon toute vraisemblance été victime de maltraitances graves", indique le parquet.
L’enquête a immédiatement été confiée à la Brigade des Recherches de la Compagnie de Saint-Pierre. La mère et le beau-père de l’enfant ont été interpellés le jour même et placés en garde à vue.
Au cours de son audition, le ti père a reconnu être à l’origine de certains hématomes, de la fracture de l’humérus, ainsi que de l’introduction d’un manche de rasoir jetable dans le rectum de l’enfant, invoquant des accidents domestiques.
Présenté au Juge d’instruction le 13 août, il a été mis en examen pour violences habituelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité suivies d’incapacité supérieure à 8 jours et acte de torture ou de barbarie sur un mineur de 15 ans. Le beau-père a été placé en détention provisoire.
La mère, qui contestait toute violence sur son enfant et niait avoir eu connaissance de la présence d’un corps étranger dans le rectum de ce dernier, a été mise en examen pour non dénonciation de mauvais traitement sur mineur .
L’instruction devra notamment tenter de déterminer l’origine des différentes lésions constatées sur l’enfant et de cerner le rôle respectif et la personnalité des mis en examen. Les sœurs aînées de la victime âgées de 4 et 8 ans ont été confiées durant l’enquête à la Protection de l’enfance du Conseil Général.
Rien n’indique qu’elles ont été victimes de maltraitances. Le garçonnet est toujours hospitalisé à Saint-Pierre et s’est vu octroyer une incapacité totale de trois mois.