Un chef d’entreprise, décédé en novembre 2013, aurait été victime d’un empoisonnement volontaire. Contredisant les constatations du médecin qui l’avait examiné et avait conclu à une mort naturelle. Les soupçons pesant sur la seconde épouse de l’entrepreneur et son ex-amant ont été confirmés.
L’affaire a été révélée par le Jir ce jeudi. Une mort brutale et mystérieuse pour les proches d’Éric Samy, chef d’entreprise de 50 ans, une mort naturelle pour le médecin, qui conclut à un arrêt cadio-ventilatoire, sans constater de trace suspecte sur le corps du défunt.
Un coup de fil anonyme à destination des filles du défunt passé courant février 2014 renforce les doutes quant à l’origine réelle du décès. Les deux filles d’Éric Samy décident alors de porter plainte auprès de la gendarmerie de Sainte-Marie. Une information judiciaire pour “meurtre” est ouverte.
Suite à l’exhumation de la dépouille le 17 juin sur décision de la doyenne des juges d’instruction de Saint-Denis, une autopsie est réalisée et des analyses toxicologiques révèlent la véritable cause de la mort du cinquantaine : il aurait été empoisonné.
Avec la découverte d’indices, les enquêteurs remontent la piste qui les conduit à Marlène Oulédi, l’épouse de l’entrepreneur et de son ancien amant, François C., retraité de 60 ans, et père de 6 enfants. Celui-ci serait considéré comme étant un sorcier malgache.
Les deux principaux suspects sont placés en garde à vue mardi à la caserne Vérines. La fortune de l’entrepreneur pourrait constituer le mobile. Les gendarmes ayant constaté que le chef d’entreprise aurait modifié le testament de manière plus avantageuse pour son épouse.
Ce jeudi, le couple a été déféré au parquet de Saint-Denis. Dernier rebondissement dans cette affaire, l’ancien amant a confié aux enquêteurs avoir été contacté par la femme de la victime pour fournir le poison.
Détail sordide, il a indiqué que plusieurs tentatives d’empoisonnement ont été commises. Autre révélation, il aurait avoué avoir été l’auteur du coup de fil aux filles du défunt.
Devant le juge des libertés et de la détention, l’homme a demandé à être placé en détention surveillée en contre-partie de ses déclarations. Le juge en a décidé autrement. La femme et son ex-amant ont été placés en détention provisoire. L’épouse a été inculpée pour empoisonnement avec préméditation et l’homme pour complicité d’empoisonnement.