Deux personnes ont péri dans l’éboulement survenu lundi en début d’après-midi à la Cascade Biberon à la Plaine-des-palmistes. Séverine Bes de Berc, directrice du BRGM livre les premiers éclairages sur les causes de la catastrophe.
Séverine Bes de Berc, directrice du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) était invitée dans le 19h d’Antenne Réunion ce mardi. La spécialiste revient sur l’éboulement qui s’est produit en début d’après-midi à la Cascade Biberon à la Plaine-des-Palmistes. Deux randonneurs ont perdu la vie dans la catastrophe. Quatre autres personnes ont été blessées, parmi lesquelles un bébé de six mois.
Le site, prisé par les touristes et les marcheurs, est facile d’accès et ne présente aucune dangerosité en apparence. Séverine Bes de Berc a exprimé son "choc" suite à "l’événement dramatique".
"Le bassin de cette cascade est situé directement en bas d’un rempart", explique la spécialiste en géologie. Celui de la Cascade Biberon, comme de nombreux sites à La Réunion, arbore des remparts très verticaux. La directrice du BRGM souligne que "contexte tropical humide" que connaît l’île.
Une situation qui explique en partie les éboulements, d’ampleur variée, qui se produisent à La Réunion. Ce type de phénomènes reste imprévisible. "On connaît les zones les plus exposées, on sait que tous ces remparts peuvent potentiellement produire des chutes de blocs", commente Séverine Bes de Berc. Elle ajoute : "Par contre on est incapable de dire à quel moment ça va se produire".
Si aucune explication n’est pour le moment avancée, la question de la sismicité croissante qu’enregistre les spécialistes au volcan, est soulevée par la directrice du bureau de recherches. "Ce sont deux événements qui se produisent dans des périodes proches, explique-t-elle, avant de nuancer, cependant la sismicité qui a eu lieu sous le volcan est très profonde et qui par ailleurs est très faible".
Après des échanges avec l’observatoire volcanologique, il y aurait "peu de liens probables" entre les deux phénomènes. Des expertises géologiques sont régulièrement effectuées par les services du BRGM. Des repérages aériens ont notamment été menés ce lundi après-midi après le drame afin de déterminer la fragilité de la zone.