Choc et émotion à la Plaine-des-Palmistes ce mardi. Un éboulis a fait deux morts et 4 blessés à la cascade Biberon. Les habitants ont été les premiers témoins de la catastrophe. Un Palmiplainois, premier arrivé sur les lieux, revient sur le drame.
Il est 13 heures passées de 15 minutes ce mardi lorsqu’un bruit sourd retentit à la cascade Biberon à la Plaine-des-Palmistes. Mickaël Faustin, alerté, tente de déterminer l’origine de bruit et se dirige vers le bassin de la cascade. Sa mère Marie-Hélène et son petit frère décident de le suivre peu après à travers les champs de goyaviers.
"On travaillait sur le terrain, on a entendu des gens crier", indique Marie-Hélène en empruntant le sentier qui mène au bassin. Arrivés sur place, les trois habitants se retrouvent face à une scène d’horreur. À proximité de la cascade, un groupe de six randonneurs, membres d’une même famille, s’est fait happer par les pierres qui viennent de se détacher de la falaise. La famille palmiplainoise alerte les secours.
Sur place, Mickaël garde son sang froid. "J’ai essayé de voir si les personnes étaient encore conscientes", raconte Mickaël. Le jeune homme repère la présence d’un bébé. Il se précipite pour lui porter secours. La mère de l’enfant est également secourue. "Il y avait un monsieur qu’on ne pouvait pas dégager", indique Mickaël.
Le jeune homme ne se doute pas encore de toute l’horreur de la scène. Sous l’éboulis, quatre personnes sont en difficulté. Malgré le choc émotionnel, Nathan, le frère de Mickaël, tout juste âgé de quinze ans, tient compagnie aux blessés et tente de les rassurer.
A l’arrivée des secours, c’est toute une organisation qui se met en place. D’importants moyens sont mobilisés pour porter secours aux victimes et sécuriser la zone.
La chute de pierre n’a laissé aucune chance à deux des six randonneurs. Un Québécois de 59 ans, en vacances chez des proches à Trois-Bassins, ainsi qu’une Réunionnaise de 29 ans, installée au Québec sont décédés. Quatre autres personnes ont été blessées, une femme âgée de 63 ans, une jeune femme et un homme âgés d’une trentaine d’années. Le nourrisson de six mois, qui doit sa vie à la réactivité de la famille Faustin, est hors de danger et ne souffre que de quelques contusions.