L’ex-employé d’une association a poussé son ancien patron en Justice après que celui-ci l’ait licencié suite à des publications à son sujet qu’il a jugé insultantes sur Facebook.
Antenne Réunion vous l’apprenait ce lundi dans le Journal Télévisé de 12h30 présenté par Sabrina Supervièle : un salarié a attaqué son employeur en Justice pour l’avoir licencié après un message posté sur Facebook. C’est la première fois qu’une telle affaire est jugée à La Réunion. Sur le réseau social, l’ex-employé avait qualifié son patron de "guignol" et de "boulet". Deux mois plus tard, il a été mis à la porte de l’association dans laquelle il travaillait.
Mais l’ex-employé de cette association a décidé de poursuivre son patron en Justice. C’est la première fois qu’une affaire du genre est jugée aux Prud’hommes à La Réunion.
Vincent Cauvez a été remercié après avoir insulté son patron sur Facebook. Les messages incriminés sont les suivants : "J’ai autant envie de voir mon guignol de patron que de me pendre" ; "mon boss, c’est un boulet" ; "ça reste un type sympa, à côté de la plaque sur à peu près tout, c’est ça qui me gave".
Les deux parties s’affrontent, chacune tente de convaincre les juges : Facebook est une sphère publique pour l’avocat de la Défense, mais une sphère privée pour l’ancien employé.
L’avocat de Vincent Cauvez est catégorique, pour lui il n’y a pas eu de faute grave : "les messages n’étaient en aucun cas publics et ne pouvaient être visionnés par des personnes qui n’étaient pas amis avec mon client. Il ne sont même pas dénigrants et l’employeur n’est même pas nommé."
La défense de l’avocat assure que l’employeur est en souffrance et demande à ce que "sous le prisme du droit du travail, un tel comportement soit puni."
Le conseil des Prud’hommes se prononcera le 22 septembre.