Le niveau de vie est plus bas à La Réunion qu’en métropole. Plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté dans 4 communes de l’île.
L’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) publie un rapport sur le niveau de vie et le taux de pauvreté à La Réunion en 2015.
Cette étude révèle que la pauvreté est beaucoup plus présente à La Réunion (40% de la population) qu’en métropole (14%).
Les revenus moyens en 2015 étaient de 1 190 euros par mois pour chaque Réunionnais.
Le niveau de vie médian par mois est le plus bas à Salazie. Les revenus mensuels moyens sont de 920 euros par mois pour chaque habitant (pour un adulte sans enfant).
Plus de la moitié des résidents de Salazie vit avec 710 euros par mois par personne à charge.
La pauvreté concerne davantage certaines petites communes rurales : plus d’un habitant sur deux à Salazie (60 %), Sainte-Rose (56 %), Cilaos (54 %) et Saint-Philippe (51 %).
Le manque d’emplois et de revenus d’activité expliquent en grande partie cette plus forte précarité. En 2015, seule la moitié des Réunionnais en âge de travailler occupent un emploi, contre les deux tiers en métropole.
Un quart des Réunionnais vit des prestations sociales, c’est 4 fois plus qu’en métropole. Les allocations familiales, aides au logement et minima sociaux sont dans ces cas la source de revenus principale.
À La Réunion, les personnes vivant dans les ménages dont les revenus d’activité (salaires, revenus des indépendants, indemnités de chômage) constituent la première ressource déclarée sont moins souvent exposés à la pauvreté (25 %).
Mais les revenus de ces ménages sont bien plus faibles qu’en métropole, où les personnes qui vivent dans ce type de ménages sont moins souvent concernées (11 %).
Les ménages qui vivent principalement des prestations sociales sont nombreux même là où la pauvreté est moins forte. Exemples au Port (35 %) et à Saint-Benoît (33 %).
Le montant moyen des prestations sociales perçues est plus élevé (315 euros par personne à charge) que dans les communes rurales les plus pauvres (280 euros par personne à charge).