La colère gronde chez les producteurs d’oeufs en métropole qui dénoncent des cours trop bas à cause d’une surproduction. A La Réunion, la situation reste stable et la surproduction est rare.
Alors que les producteurs d’oeufs crient leur colère en France métropolitaine, jugeant le cours de l’oeuf trop bas dans un contexte de surproduction, à La Réunion la situation est totalement différente.
Le marché de l’oeuf reste stable dans notre département, malgré des coûts de production deux fois supérieurs à la métropole et la concurrence des oeufs transformés (congelés ou deshydratés) destinés essentiellement à l’industrie alimentaire.
Onze éleveurs exploitent le marché de l’oeuf à La Réunion. Notre département compte 5 exploitations à taille industrielle qui ont entre 50 000 et 150 000 poules pondeuses et 6 exploitations plus petites avec environ 300 volailles. 400 000 poules pondeuses sont exploitées sur le marché local.
Le coût de production de l’oeuf est deux fois plus élevé à La Réunion qu’en métropole. En moyenne, acheter un poussin coûte 0,80 euro en métropole alors qu’à La Réunion ça revient à 1,75 euro.
Ensuite, la nourriture nécessaire pour alimenter les poules coûtent 300 euros la tonne en métropole contre 400 euros la tonne dans notre département. Au total, une poule nécessite un investissement de 25 euros sur le territoire ultramarin alors qu’à La Réunion, cela revient à 50 euros.
Si le marché de l’oeuf réunionnais reste stable, l’absence de concurrence industrielle permettrait l’élevage de 200 000 poules supplémentaires.