Président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, Dominique Vienne est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion. Il intervient sur la question de la balance commerciale déséquilibrée dans l’île.
Pour la première fois, une étude se penche sur la question de savoir comment fonctionne l’économie locale. Afin d’en parler, l’un des commanditaires de ce rapport est sur le plateau d’Antenne Réunion.
À La Réunion, la production locale pèse 21,3 milliards d’euros, et la demande locale représente 25,8 milliards d’euros. Soit une différence de 5 milliards d’euros de perdus pour les Réunionnais. Où va cet argent ? Peut-on le récupérer ? Éléments de réponse avec Dominique Vienne.
"Nous avons 5 milliards d’euros d’importation. On peut rêver de produire 100 % de ce que nous consommons. Mais aujourd’hui, nous avons 80 % de la consommation locale qui est produite à La Réunion. C’est un indicateur qui a surpris le cabinet avec lequel on a travaillé. On peut être fier d’un indicateur positif. Des territoires métropolitains nous envient ce chiffre."
"On s’attendait à une économie réunionnaise très dépendante de la demande locale. Ce chiffre est en même temps une force, et une responsabilité que la demande locale soit celle des ménages et des entreprises aussi. Puisque 50 % de la demande locale est issue des ménages. L’autre moitié c’est celle des achats effectués par les entreprises et les administrations, qui elles aussi doivent penser local."
Le président de la CPME explique quels sont les secteurs à prioriser. "Nous avons étudié 380 secteurs, qui sera complètement livrée fin octobre. Une piste de progrès sont les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, de la pêche, du consulting dans les services."
"L’enjeu de cette étude est de réconcilier l’offre est la demande, et de savoir si ce qui est acheté à l’extérieur, si on ne pourrait pas le relocaliser."
C’est un rapport qui s’adresse aussi aux consommateurs et aux politiques ?
"On s’adresse à tout le territoire et ses composantes. Personne n’est coupable, tout le monde est responsable d’avoir un réflexe local. L’économie réunionnaise est un métabolisme. On injecte une matière, et cela génère une énergie."