Président de l’Association de commerçants, chefs d’entreprises et cadres chinois de La Réunion (ACCR), Alex How Choong est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion, à l’occasion du Forum économique Chine-Réunion qui se déroule au Moca à Montgaillard.
Les liens économiques entre La Réunion et la Chine existent. Alex How Choong explique pourquoi notre île doit encore convaincre pour se placer sur cette route de la Soie mise en avant dans le Forum économique organisé au Moca à Montgaillard.
"Nous ne parlons pas des échanges commerciaux classiques, mais de la nouvelle stratégie avec la Chine. De créer des corridors logistiques, d’une part avec la Chine et d’autre part l’Europe et troisièmement vers l’Afrique. Cette route maritime vers l’Afrique va aboutir a des infrastructures logistiques de port, d’aéroport, de voie ferrée et va accélérer son développement."
"Nous pensons que dans les 20 prochaines années, le centre, le moteur de développement du monde sera probablement l’Afrique, avec la population et la jeunesse africaine. L’intervention de la Chine va permettre d’agir comme un booster. Lorsque ces échanges vont passer au travers de nous, dans l’océan Indien, se pose la question de savoir si nous avons intérêt à y adhérer, à avoir peur et s’il y a des opportunités pour nous... C’est tout l’intérêt du Forum", souligne le président de l’Association de commerçants, chefs d’entreprises et cadres chinois de La Réunion (ACCR).
"La Réunion n’est pas forcément connue mais et gagne à l’être car elle est atypique. C’est une île française dans l’océan Indien avec un métissage, c’est un havre de paix. Il faut développer nos richesses et atouts. On les sous-estime peut-être un peu ici."
"On ne peut pas forcément les estimer mais plutôt voir comment les entreprises réunionnaises vont réagir par rapport à ce développement. Les pistes de développement que l’on peut avoir, s’allier avec les entreprises chinoises ou africaines, mais aussi avec nos partenaires mauriciens ou malgaches. Pour que la route de la Soie, cette route maritime passe par notre zone océan Indien."
"On peut les voir comme des concurrents, mais à l’échelle de l’Afrique ou de l’Asie nous sommes minuscules. Chacun de nous avons des spécificités et des atouts complémentaires. Maurice est une plateforme financière, nous sommes une plateforme de développement durable européenne, Madagascar est un territoire de richesse agricole potentiel, il faut s’allier car il n’y a pas d’issue à se concurrencer."