Jean-Bernard Gonthier, vice-président de la CGPER et président de la Chambre d’Agriculture, est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il évoque la crise de la canne à sucre à La Réunion.
Jean-Bernard Gonthier, vice-président de la CGPER et président de la Chambre d’Agriculture, s’exprime sur la crise canne en direct dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
"Je demande à la population de nous en excuser"
"La situation dans le monde agricole est très critique et surtout dans la canne. On traverse une crise sans précédent. C’est le seul moyen trouvé pour se faire entendre. Je demande à la population de nous en excuser et de comprendre. Si on trouve pas de solution pour la filière canne, c’est toute l’économie de La Réunion qui risque d’en pâtir."
"La base a décidé de faire ces manifestations. Il y a une telle colère en eux. Tous les responsables ont été dans les manifestations. Les barrages sont sous contrôle."
Pas de blocage pour négocier
"On a fait remonter à la base, on fait le tour de la base. Je pense que les conditions seront remplies pour que demain il y ait une réunion avec Tereos. Les agriculteurs veulent rester mobilisés. Demain, ça va être de savoir comment canaliser cette mobilisation, quelles seront les actions. Il faudra rester mobiliser, il y aura des actions demain."
"Les agriculteurs à bout de souffle"
"On va négocier au maximum. Et les agriculteurs décideront si on signe ou pas. C’est un cri d’alarme des agriculteurs aujourd’hui."
"Les industriels ont obtenu 28 millions. Les agriculteurs sont aujourd’hui à bout de souffle, ils ont besoin d’augmenter les revenus, ils ont besoin qu’il se passe quelque chose. On a vu l’augmentation du nombre d’agriculteurs qui sont en difficulté, l’érosion des agriculteurs, l’abandon des terres."
Compétitivité du sucre de La Réunion
"Il y a eu une évolution : on est passé de la totalité du sucre en brut à la moitié qui est vendu en sucres spéciaux. Quelle est la part des planteurs dans les sucres spéciaux ? Si on regarde le cours du sucre, la moyenne a été à 480 euros la tonne de sucre. Nous, on est payés en dessous."
"L’Etat a son rôle à jouer dans cette convention. C’est la première fois que l’Etat ne met pas d’argent directement pour les planteurs."
"C’est la première fois où je vois les planteurs autant mobilisés. Ils se disent : ’mourir aujourd’hui ou mourir demain ?’ Les planteurs sont déterminés à résister."