Des planteurs de canne manifestent ce mercredi. Ils ont réalisé une opération escargot depuis l’Est et un arrêt à la préfecture. Une délégation s’est rendue au Conseil régional et au Conseil départemental.
Une délégation formée par les directions des syndicats des Jeunes Agriculteurs 974 et de la Fédération départementale des syndicats des éleveurs et des agriculteurs ont été reçus par les collectivités terroriales ce mercredi après une opération escargot ce matin.
Serge Hoarau, conseiller départemental, évoque les discussions qui ont eu lieu : "Les agriculteurs de ces deux syndicats nous ont interpellé pour aussi faire comprendre à l’usinier et à Tereos en particulier qu’il est nécessaire qu’il revienne autour de la table. Il est bon que Tereos entende cet appel. Il y a encore des discussions nécessaires. Il faut qu’on échange et qu’on arrive à préparer cette campagne sucrière. Tout ce qui est de la canne relève de l’Etat. Nous intervenons sur d’autres dispositifs via le Feader"
Frédéric Vienne, président de la Fédération départementale des syndicats des éleveurs et des agriculteurs s’est exprimé après la réunion au Département : "On a le soutien du Département dans le combat qu’on mène. Il s’est engagé pour faire un courrier commun avec les autres forces politiques de La Réunion au président de la République pour le sensibiliser aux problématiques de la canne à La Réunion, sur le conflit. L’urgence est là et je pense que les ministères n’ont pas l’état de la situation qui règne."
Didier Robert, sénateur et président de la Région Réunion s’exprime après la réunion avec les planteurs : "Je veux rappeler que c’est une filière essentielle pour l’économie réunionnaise. Les planteurs ont fait la démonstration tout au long de ces dernières années que c’était une pluvalue pour La Réunion. Je demande que les négociations reprennent et que l’ensemble des syndicats soient présents. Il faut une transparence dans ces négociations."
Bruno Robert, président du syndicat des Jeunes agriculteurs 974, s’exprime après ces deux réunions :
"On est satisfait mais faut voir la tournure que prendront les choses. On se rend compte qu’il y a beaucoup de bonne volonté autour des planteurs. Mais l’industriel ne veut entendre ni l’Etat, ni les élus, ni les planteurs. Est-ce qu’il se rendra compte qu’il doit venir autour de la table. Il y a un consensus, c’est 20 000 emplois dans une île touchée par le chômage. La canne est la culture qu’il faut à La Réunion. La clé est le partage de la valeur ajoutée. La Région va demander à Tereos de faire la transparence sur la recette de ses sucres."