Une nouvelle réunion se tiendra ce jeudi dans le cadre des négociations sur la convention cannes. L’Etat aura un rôle de médiation entre les agriculteurs et les industriels. Les usines de Bois Rouge et du Gol sont toujours bloquées par les planteurs en colère.
La crise de la canne à sucre continue à
La Réunion. Des manifestations sont organisées quotidiennement par les
agriculteurs depuis le début de la semaine. Ils réclament une augmentation de leurs revenus via une hausse du prix de la
canne.
Des tensions vives
Les agriculteurs qui manifestent ont pour la plupart pris part à des opérations escargot ou ont mis en place des barrages filtrants à
Saint-Denis.
Il y a eu de nombreux débordements ces derniers jours.
La sonde de la plate-forme de
Beaufonds a été incendiée le mardi 30 mai.
Le gardien sur place a pu maîtriser le feu, mais les dégâts sont considérables : au moins 45 000 euros selon les premières estimations. Le Centre technique de la canne (
CTCS) à sucre a porté plainte.
Lors de la manifestation de mardi, certains
agriculteurs ont quitté le défilé principal et se sont rendus à
Ercanne.
Ils y ont démonté le portail et sont entrés dans les locaux. Il y avait aussi une menace de dégradations à
Tereos, le site a été évacué et des gendarmes ont été postés.
Des actions ont eu lieu ce mercredi à l’
Usine du Gol et à
Tereos.
De nouveaux barrages ont été dressés.
Les industriels déplorent le vandalisme
Sylvie Lemaire, secrétaire la déléguée générale du syndicat du sucre était l’
invitée du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Elle a déclaré : "
Nous observons des débordements importants, ce qui est inadmissible ! C’est du vandalisme ! Nous avons signé une charte de bonne conduite, l’objectif était de travailler sérieusement, mais malheureusement ils ne l’ont pas respecté."
Négociations avec un médiateur
La tension est vive entre les
agriculteurs et les industriels.
Les planteurs de canne ont déclaré à plusieurs reprises être prêts à durcir leur mouvement et même à "
retarder la campagne sucrière".
Les industriels ne se sont pas déplacés mardi lors de la dernière réunion prévue. L’
Etat a donc décidé d’intervenir en tant que médiateur.
Les nouvelles propositions du syndicat d’industriels sera fourni à la préfecture de La Réunion qui organisera les discussions avec les agriculteurs.
Frédéric Vienne, président de la
FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) a affirmé sur
Antenne Réunion : "
C’est la réunion de la dernière chance !"