Pierre Gattaz, président national du Médef est actuellement en visite à La Réunion. Pour lui, notre île devrait se tourner vers le continent africain pour son développement économique.
Pierre Gattaz, président national du Médef est en visite à La Réunion. Il s’est exprimé sur le projet de l’organisation patronale sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
"Nous souhaitons créer de l’emploi en France, c’est notre obsession. Nous avons un pays d’excellence, mais nous avons un pays en mutation. Il ne faut pas faire n’importe quoi mais il faut des révolutions comme celles du changement climatique", assure-t-il.
Pierre Gattaz précise : "L’idée est de faire un projet où la France retrouverait la croissance, le plein emploi."
Au sujet du taux de chômage à La Réunion et en France, il déclare : "Je dirais que c’est épouvantable. On ne peut pas rester comme ça."
L’échange économique avec l’Afrique
"Vous êtes un morceau de France avec un continent africain qui à côté se réveille économiquement. Il y a tout à fournir à ce continent. La Réunion peut apporter de l’industrie, du management même en utilisant Madagascar ou la Maurice."
Pour Pierre Gattaz, il faut pour cela un changement : "Il faut une législation plus souple, plus efficace et l’employabilité de nos salariés. 5, 10 employeurs, des métiers différents, si quelqu’un a un problème d’emploi, qu’il puisse rebondir facilement. Il faut abaisser la pression fiscale. Nous avons 57% du PIB utilisé pour les dépenses publiques."
Le président national du Médéf ajoute : "La Réunion est un porte-avion avancé. Ce petit îlot est remarquable, on ne peut pas rêver mieux. Le numérique est un outil qui permet de réduire la fracture."
Il détaille : "Énergie renouvelable, agroalimentaire, tourisme : Je pense que toutes ces filières peuvent être exportées vers un continent, l’Afrique qui a besoin de tout et où la réputation de la France est formidable. Il y a ce monde à conquérir."
Au sujet d’une éventuelle rencontre avec la ministre des Outre-Mer, George Pau-Langevin actuellement aussi dans l’Océan Indien, il lance : "Je lui ai écris la semaine dernière pour lui dire qu’il fallait donner de la stabilité fiscale. Nous devons nous voir après-demain."