Une réunion a eu lieu entre les agriculteurs et les compagnies aériennes ce mardi sur le sujet du manque de vols pour permettre l’exportation des fruits locaux. 100 tonnes de fruits n’ont pas encore de trouvé de vol. Une possible dotation de l’État est évoquée par les planteurs.
Les agriculteurs souhaitent exporter cette année 2 500 tonnes de fruits locaux. Mais actuellement, 150 tonnes pourraient rester sur l’île, faute d’affrètement disponible. Hier, les agriculteurs avaient menacé de déverser les fruits sur la piste de l’aéroport Roland Garros.
"Il faut trouver une solution. Nous donnons 72 heures, je pense que la solution sera trouvée", assure Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER. Il demande une réflexion à plus long terme : "À partir de 2015, il faut signer une convention quinquennale pour caler ce problème de fret car nous avons les meilleurs produits au monde."
Le président de la CGPER insiste, pour les agriculteurs ne doivent pas être abandonnés : "Il ne faut pas que les agriculteurs restent sur le bord du chemin, d’autant plus qu’ils ont été touchés par le cyclone, la sécheresse, bonjour les dégâts !" Jean-Yves Minatchy lance : "On donne les moyens pour produire, il faut des moyens pour exporter."
Il évoque aussi de possibles aides de l’État : "La continuité territoriale, l’exportation, c’est la même chose."
Du côté des compagnies aérienne, Air France assure avoir fait le nécessaire ayant annoncé pouvoir transporter 30 tonnes de fruits supplémentaires.
Alain Latchoumane, responsable Air France Cargo à La Réunion, explique : "On avait donné un chiffre à la Chambre d’Agriculture, on a ensuite pu affiner les chiffres et on a pu dégoter un certain tonnage" "c’est en 2014 qu’on a ce problème. Aujourd’hui, la capacité a dû doubler voire plus !"
De son côté, Air Austral qui aurait supprimé 3 vols n’avait pas prévu ce surplus de fruits. "On a découvert ce problème il y a très peu de temps. Nous n’avons pas d’avion cargo donc on recherche une solution", explique le responsable.
Ainsi, sur les 2 500 tonnes devant être exportés en 2014 depuis La Réunion, ce sont encore 100 qui n’ont pas de moyen de transport.
Les agriculteurs affirment qu’il est urgent de trouver une solution pérenne car le taux de production est appelé à augmenter ainsi que le nombre d’exportation dans les prochaines années.