Valérie Roux, directrice régionale de l’INSEE décortique les chiffres de la fréquentation touristique sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
La fréquentation touristique à La Réunion est en baisse de 1% au premier semestre 2014. Valérie Roux, directrice régionale de l’INSEE qui a publié ces chiffres revient sur la signification de ces données.
Elle nuance d’abord le terme de baisse : "Par rapport à l’année dernière, c’est une baisse très retenue. Au premier semestre de 2013, elle était de 10% et sur toute l’année à 7%."
Quant aux habitudes, certaines n’ont pas bougé : "Le premier marché émetteur de touriste reste la France métropolitaine. Ils représentent 80% et ce marché a connu une baisse de 2%."
Parmi les chiffres qui ont été publiés, l’un était plutôt étonnant : "C’est peut-être le résultat qui nous a le plus surpris. Nous avons 12 000 touristes venant des autres pays d’Europe, en particulier, l’Allemagne, la Suisse et la Belgique. Une forte augmentation de 3000 touristes par rapport au 1er semestre 2013."
Plusieurs bonnes nouvelles que Valérie Roux souligne : "Le tourisme d’affaires croît de 13%. Il avait baissé de 15% l’année précédente. Et du coup, il attend un niveau comparable à celui qu’on observe naturellement dans la zone."
A cela s’ajoute la fréquentation hôtelière : "On constate que de plus en plus de personnes ont été à l’hôtel. Malgré la baisse de la fréquentation, plus de touristes se sont tournés vers ce mode d’hébergement au premier semestre 2014."
Cependant, du travail reste encore à faire : "Les touristes d’agréments sont ceux qui viennent visiter l’île. Cette partie-là baisse encore, quasiment autant qu’au premier trimestre 2013 ce qui montre qu’il y a encore des actions à faire."
Valérie Roux a enfin évoqué les perspectives pour le reste de l’année : "Au deuxième semestre, on a eu 54% des touristes et 60% des touristes d’agrément. On a peu d’indicateurs, on peut citer les flux de passagers qui ont augmenté en juillet et en août. Aussi, le baromètre IPSOS suivi par l’IRT qui montre que l’hiver austral a été plus favorable qu’en 2013"