Favoriser l’insertion professionnelle des jeunes âgés de moins de 26 ans, voilà l’objectif des emplois d’avenir. Souvent décrié, le dispositif apparaît pourtant comme un tremplin pour les bénéficiaires.
À 24 ans, Élodie travaille au service ressources humaines de la mairie de Saint-Denis. Comptable de formation, elle entame sa deuxième année en contrat aidé. Une activité qu’elle exerce avec fierté. S’il lui reste un an de contrat, la jeune fille espère une embauche. "C’est comme un CDD, c’est un peu ça l’inconvénient", reconnaît toutefois Élodie. "Sans l’expérience, les patrons ne veulent pas trop nous prendre. Heureusement qu’il y a eu l’emploi d’avenir pour nous donner l’opportunité de faire nos preuves", estime la jeune femme.
En janvier dernier, la commission de la transparence sur les contrats aidés s’est réunie pour effectuer un 9e bilan du dispositif. Près de 26 500 demandeurs d’emploi ont bénéficié d’un contrat aidé, marchand et non marchand en 2013. Plus de 9 500 contrats CUI-CAE avaient par ailleurs été annoncés au premier semestre 2014.
Le dispositif permet aux jeunes âgés de moins de 26 ans d’obtenir des contrats de travail à durée variable, payé au Smic, dans différents secteurs comme l’administratif, l’hospitalier, les collectivités.
Juliana a quant à elle opté pour la restauration. "C’est une bonne aide", estime la jeune fille de 21 ans qui confie avoir gagné en indépendance. Tout comme Élodie, Juliana ne compte pas baisser les bras si elle n’est pas embauchée à la fin de son contrat. Les deux jeunes filles envisagent de passer des concours en mettant à profit leurs acquis professionnels. Pour elles, les contrats aidés constituent un grand pas en avant.
Du côté des employeurs, le dispositif est également bien perçu. Avec la prise en charge effectuée par l’Etat, les contrats aidés apparaissent comme une solution au chômage. "Si tout le monde joue le jeu, c’est une bonne idée", indique une restauratrice qui emploie des contrats d’avenir. Elle ajoute : "Il faut les former, pas juste prendre un contrat". Pour la chef d’entreprise, les contrats aidés ont l’avantage d’être mis en place rapidement tout en permettant de donner aux jeunes leur chance.
Le gouvernement poursuit sur sa lancée. Lors de sa visite à La Réunion en août dernier, François Hollande a annoncé une prise en charge à 90% pour les contrats du secteur non-marchand, contre 75% précédemment. Pour les contrats marchands, les employeurs doivent sortir plus de sous de leur poche, la prise en charge état fixée à 35%.