L’Insee et l’Observatoire des prix ont publié ce lundi leur enquête sur le budget de famille entre 2006 et 2011 dans l’île. Le transport, l’alimentation et le logement représentent la moitié du budget des Réunionnais.
En 2011, les ménages réunionnais consacrent la moitié de leur budget aux trois grands postes de consommation : les transports, l’alimentation et le logement. 1 169 ménages ont répondu à l’enquête menée par l’Insee et l’Observatoire des prix, des marges et des revenus de La Réunion, entre novembre 2010 et octobre 2011.
Dans l’île, la consommation des ménages a augmenté de 22% entre 2006 et 2011. En cinq ans, elle est passée de 1 735 euros par mois en moyenne à 1 861 euros. La consommation des ménages réunionnais est inférieure de 16,4 % à celle des ménages métropolitains (2 227 euros par mois en 2011).
La croissance des dépenses ralentit toutefois, passant de + 5,1 % par an et par ménage entre 2001 et 2006 à + 1,4% par an entre 2006 et 2011. Un ralentissement qui peut s’expliquer par la conjoncture économique "avec une période faste en début de décennie 2000 puis une croissance en berne depuis la crise de 2009", précise l’Insee.
En raison d’une diminution de la taille des ménages, la consommation augmente plus rapidement. Le poids des trois principaux postes de dépenses ne cesse de diminuer passant de 57,0 % en 2001 à 49,5 % en 2011.
Les dépenses liées à l’alimentation ne baissent plus
À La Réunion, la part des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (18,0 %) n’a pas baissé entre 2006 et 2011. Elle reste plus élevée qu’en métropole (16,3 %) malgré une dépense moyenne inférieure de 7 % (334 euros par mois).
Les ménages les plus modestes consacrent même un quart de leur budget à l’alimentation et augmenteraient en priorité cette dépense s’ils bénéficiaient d’un supplément de revenu. Le transport arrive en tête des postes de consommation et son poids reste stable (18,4 %), tandis que les dépenses d’habillement diminuent. Entre 2001 et 2006, son niveau se rapprochait de la Métropole.
L’alimentation pèse plus dans le budget des Réunionnais que dans celui des métropolitains. Malgré les prix nettement plus élevés à La Réunion, le montant des dépenses alimentaires - qui s’élève à 334 euros par mois - reste inférieur de 7 % à celui des ménages métropolitains.
20 % des ménages réunionnais choisiraient en priorité d’épargner s’ils disposaient d’un supplément de revenus de 10 %. Les ménages les plus modestes utiliseraient à 28% ces revenus supplémentaires prioritairement pour des achats de produits alimentaires. La part de l’alimentaire représente une portion plus élevées pour les ménages modestes que pour les ménages plus aisés.
Les ménages les plus aisés consomment 3,4 fois plus que les plus modestes
Les 20 % de ménages les plus aisés consomment en moyenne 3 406 euros par mois soit 3,4 fois plus que les 20 % les plus modestes (1 008 euros). Les plus aisés ont pratiquement le même niveau de consommation à La Réunion et en France métropolitaine mais l’écart est important pour les plus modestes.
Les familles monoparentales et les personnes âgées ont des dépenses par unité de consommation plus faibles que la moyenne, inférieures respectivement de 29 % et de 25 %.
Un quart du budget des locataires consacré au loyer
La part du budget allouée au logement diminue, passant de 15,6 % en 2006 à 13,2 % en 2011 (15,6 % en métropole). Avec un montant moyen de loyer de 502 euros par mois en 2011, les ménages locataires consacrent un quart du budget à cette dépense.
Le poids des loyers réellement payés (reste à charge) dans le budget des ménages diminue fortement (- 15 %). Une diminution qui s’explique par l’augmentation des allocations logement versées.
Avec la moitié du budget consacré aux transports, à l’alimentation et au logement, les Réunionnais diversifient leur consommation, les dépenses en services de communications, restauration, hôtels, loisirs progressent fortement.