Après 4 jours de blocage, les usines de Bois Rouge et du Gol ont repris la réception des cannes ce lundi matin. Une délégation de la CGPER a été reçue en préfecture cet après-midi. Une rencontre avec le préfet qui a satisfait les planteurs. Des garanties leur ont été apportées.
Jean-Luc Marx a su calmer la colère et apaiser les inquiétudes des planteurs. Attendant de pied ferme François Hollande, qui a dû reporter sa visite, les professionnels de la canne ont mené pendant quatre jours une opération coup de poing.
Jusqu’à ce lundi matin, plus aucune canne n’était réceptionnée sur les sites du Gol et de Bois Rouge. Alors que la campagne sucrière a officiellement démarré, les usines se sont retrouvées à l’arrêt complet. Dans le collimateur des planteurs : la suppression des quotas sucriers prévue en 2017 et qui risque de mettre en péril la pérennité de la filière, mais surtout la question de la convention canne.
Après des échanges infructueux avec Tereos et des négociations qui se sont soldées par le départ prématuré des planteurs de la table des négociations, une nouvelle rencontre, cette fois-ci encadrée par Jean-Luc Marx, a eu lieu en préfecture lundi 28 juillet.
Au terme de deux heures de discussions, les planteurs sont satisfaits. Ils estiment avoir été entendus. "C’est la première fois depuis qu’on fonctionne qu’on a un préfet qui s’accroche comme ça, qui prend le temps d’écouter les paysans", s’est félicité Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER.
Une mise au point a été faite quant à la prochaine convention canne. La Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion souhaite un renouvellement du document pour juin 2015. "Sur l’ancienne convention on a fait 17 réunions, en moins de temps. Là, aujourd’hui, on a beaucoup plus de temps pour négocier", a estimé Jean-Benard Gonthier, président de la Chambre d’Agriculture.
Les planteurs ont obtenu la garantie d’avoir les aides et subventions jusqu’en 2017. "La discussion est ouverte", a par ailleurs indiqué Jean-bernard Gonthier.
Les planteurs réclamaient également plus de transparence. Le préfet a validé la demande d’audit en ce sens. Un audit qui vise à évaluer l’écart technique. Des chiffres ont été communiqués par Jean-Luc Marx concernant les fonds publics versés à Tereos. Sur 39,09 euros du prix de base de la canne, 22 euros proviennent des soutiens publics. Les planteurs sont repartis avec une confiance renforcée par l’implication de l’Etat dans la filière.