Après la direction de la Cilam, c’est au tour de la Chambre d’agriculture d’interpeller le préfet sur le conflit. La Chambre relaye les inquiétudes des éleveurs dans l’incapacité de livrer leur lait.
Une partie des salariés de la Cilam est en grève illimitée depuis lundi. Le mouvement continue, en l’absence de négociations entre direction et grévistes. Aucun camion ne peut accéder au site de la Ligne Paradis pour la livraison de lait et aucun véhicule transportant les produits laitiers finis ne sort de l’usine.
Une situation pointée du doigt par la Chambre d’agriculture. Les éleveurs laitiers sont inquiets. Dans l’impossibilité d’effectuer les livraisons et de stocker le lait, ils seront dans l’obligation de jeter les plusieurs dizaines de milliers de litres accumulés dans les cuves.
La Chambre évoque "des éleveurs déjà fragilisés par les aléas climatiques et les crises conjoncturelles successives de la filière". Jean-Yves Minatchy, vice-président de la Chambre rappelle notamment la grève de 2013 qui avait duré une dizaine de jours. "Nous nous souvenons que les éleveurs étaient dans l’incapacité de livrer leur production laitière et confrontés à des difficultés de trésorerie", indique-t-il.
La Chambre d’agriculture sollicite l’intervention du préfet dans ce conflit, en tant que "médiateur". La Chambre souhaite que Jean-Luc Marx facilite les négociations entre la direction de la Cilam et les grévistes.
Elle demande par ailleurs au préfet "de prendre toutes les mesures nécessaires afin de faciliter la libre-circulation des camions de livraison de lait dans l’intérêt de tous les éleveurs de la filière laitière".