À peine votée par l’Assemblée nationale, la hausse du plafond de la taxe de séjour fait bondir les professionnels du tourisme dans un contexte touristique fragile.
Jusqu’à 5 euros pour les hôtels 3 étoiles (contre 1 euro actuellement), et jusqu’à 8 euros (contre 1,50 euros) pour les hôtels 4 et 5 étoiles, la hausse du plafond de la taxe de séjour à de quoi inquiéter les professionnels du tourisme.
À titre d’exemple, une famille de 4, qui souhaite séjourner pendant une semaine dans un hôtel 4 ou 5 hôtels devra s’acquitter de 224 euros de taxe de séjour contre 42 euros actuellement.
Votée par l’Assemblée nationale le 25 juin dernier, la hausse du plafond de la taxe de séjour concerne aussi bien le territoire national que La Réunion.
Reversée aux communes hébergeant les structures hôtelières, la taxe de séjour sert à financer des dépenses et est censée être destinée à favoriser la fréquentation touristique. Un comble !
Frédérique Veryer, président de l’Union des hôtels de La Réunion, tire la sonnette d’alarme. “À La Réunion nous sommes déjà taxés sur pas mal de points : sur le billet d’avion, l’import de marchandises, si en plus on doit rajouter 8 euros sur le prix des chambres d’hôtels qui ont déjà du mal à être remplis, nous n’avons plus qu’à mettre la clé sous la porte”.
Outre les hôtels, la taxe de séjour concerne également gîtes, tables d’hôtes et même les particuliers.
Les professionnels du secteur ne sont pas les seuls à estimer que cette mesure est disproportionnée. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Fleur Pellerin, ministre du Tourisme sont montés au créneau pour dénoncer le risque qui pèse sur le secteur touristique. Si la mesure devait être confirmée, elle entrerait en application au 1er septembre prochain.