Les salariés de l’entreprise de photovoltaïque, Giordano-Soletech, au Port, sont en grève depuis jeudi. Ils dénoncent la mise en place d’une mesure préalable de licenciement qui mettrait en péril 18 emplois.
Piquet de grève depuis jeudi 5 juin devant les locaux de la société Giordano Soletech au Port. L’entreprise spécialisée dans le photovoltaïque est la branche locale du groupe Giordano mondial et fabrique depuis 43 ans des chauffe-eaux solaires en France.
Les employés protestent contre une mesure préalable de licenciement. "On est un petit peu abasourdi parce qu’on a quand même fait un bon salon", indique Jean-Paul Hoarau, en citant les recettes effectuées lors du dernier Salon de la maison et la Foire de Bras-Panon.
Le responsable ligne pliage chez Giordano industrie estime que le motif de "crise économique" évoqué par la direction n’est pas fondé. Soletech installe notamment les chauffe-eaux pour les immeubles collectifs. 12 emplois seraient menacés dans l’entreprise.
Six salariés de Giordano ont déjà reçu leur lettre d’entretien préalable de licenciement économique. Au total, 18 emplois, des postes au sein de la production et de l’installation, s’en retrouveraient menacés.
Chez l’ensemble des salariés, c’est l’incompréhension. Anthony Doriq, employé de Soletech, avance des "carnets de commandes pleins" et un "certain nombre de chiffre d’affaires". L’employé indique que "des chantiers ont été vendus à d’autres sociétés". Il ajoute : "Il faut assumer les choix et nous dire la vérité".
Du côté des responsables, la raison avancée reste la crise économique. Un contexte qui pousse la branche locale à importer une partie de la production d’Aubagne. La marque existe depuis 23 ans à La Réunion. La production locale a été lancée il y a 11 ans. "Il y a une réalité économique. Nous sommes obligés parfois de prendre des décisions qui sont malheureuses", explique James Clain, directeur général adjoint de Giordano Réunion.