Les planteurs de canne, présents à la Foire de Bras-Panon, expriment leur inquiétude au sujet de la baisse des aides européennes et la fin des quotas sucriers.
La Foire agricole de Bras-Panon bat son plein et attirent les professionnels qui travaillent la terre. Mais parmi eux, les planteurs de canne, très inquiets, alors que les aides européennes sont en baisse et que les quotas sucriers vont être supprimés.
Jean-Bernard, planteur de cannes-à-sucre, parcourt les allées de la Foire agricole de Bras-Panon. Mais aujourd’hui, investir n’est pas envisageable pour lui ou les autres acteurs de ce secteur. "Victorin Lurel nous a diminué le quota du sucre, ça va nous poser des problèmes. Peut-être que l’État va nous compenser le manque à gagner mais sur le long-terme, il faudra se diversifier, planter d’autres cultures", explique-til.
De son côté, Jean-Daniel a pris les devants. Il a décidé de se diversifier il y a déjà quelques années. Et aujourd’hui, il peut se permettre d’investir, car en plus du sucre, il produit des ananas. "On achète avec prudence, tout en sachant que la canne, bientôt, il faudra pas se baser dessus." "On se diversifie sur l’ananas, le
Ce sont 50 millions d’euros qui sont injectés par l’Europe dans la filière canne. Pour les acteurs de ce secteur, la culture de la canne-à-sucre serait condamnée.
Mais avec la baisse des aides et la fin des quotas sucriers, tous se préparent à cette révolution dans l’agriculture réunionnaise. Et les problèmes sont de taille pour les planteurs de canne. Ils soulignent qu’il leur faudra beaucoup investir pour pouvoir se diversifier comme l’Europe le leur demande.