Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé cette semaine l’augmentation des frais de scolarité des étudiants extra-européens en France dans le cadre d’une stratégie d’"attractivité" de la France pour les étudiants internationaux.
La France a pour ambition de porter à 500 000 le nombre d’étudiants étrangers accueillis chaque année dans les universités contre un peu plus de 300 000 actuellement. Pour atteindre cet objectif, le Premier ministre Edouard Philippe a présenté lundi une stratégie d’"attractivité" de la France pour les étudiants internationaux. Dans cette perspective, le gouvernement va procéder à la hausse des frais de scolarité des étudiants extra-européens en France qui paient actuellement les mêmes frais que les étudiants français. Cette mesure permettra de financer davantage de bourses ou d’exemptions de frais.
A partir de la rentrée 2019, le montant des frais de scolarité fixé est de 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat. Selon le gouvernement, il s’agit d’"un tiers du coût réel" d’un étudiant étranger pour les finances publiques. Par ailleurs, 14 000 bourses d’exemption de frais verront le jour et seront principalement destinées aux étudiants de pays en développement. Avec d’autres accords d’exemptions, "un étudiant international sur quatre pourra bénéficier d’une exonération ou d’une bourse", souligne le gouvernement cité par Europe1.
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Le gouvernement veut également améliorer la politique des visas. En conséquence, les dossiers d’étudiants seront traités en priorité et les formalités seront simplifiées et accessibles en ligne. Toujours dans le cadre de cette stratégie d’"attractivité" de la France pour les étudiants internationaux, un fonds doté de 10 millions d’euros est prévu en 2019 en plus d’un label d’accueil des étudiants étrangers pour les établissements du supérieur. Un autre fonds de 5 puis de 20 millions d’euros est aussi en vue pour le développement de campus français à l’étranger.