Selon une source policière, les étudiants qui se trouvaient à l’intérieur de l’université de la Sorbonne, à Paris, ont tous été évacués dans le calme dans la soirée du jeudi 12 avril.
Jeudi, les étudiants de la Sorbonne se sont réunis à l’intérieur de l’université en représailles à la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur. Mais après trois heures de négociations infructueuses avec les étudiants, le recteur a dû demander l’intervention des forces de l’ordre. Ces derniers ont évacué les étudiants à l’extérieur du site.
"Le recteur de cette université, haut-lieu de la contestation estudiantine en mai 68, a demandé l’intervention de la police avec regret", a indiqué le cabinet du recteur.
Les étudiants de la Sorbonne en cours d’évacuation violente par les CRS pic.twitter.com/FHQpaWDbeo
— Commune Libre De Tolbiac (@TolbiacLibre) 12 avril 2018
D’après un communiqué de la préfecture de police, l’évacuation s’est faite dans le calme et sans incident. "Environ 200 étudiants qui se trouvaient à la Sorbonne depuis le milieu de l’après-midi votaient une occupation et refusaient de quitter les lieux. En début de soirée, le recteur d’académie sollicitait la préfecture de police (PP) afin de procéder à l’évacuation des lieux. L’évacuation, qui a concerné 191 personnes, s’est déroulée dans le calme et sans aucun incident", a indiqué la préfecture de police.
La direction de l’université a communiqué que pour des raisons sécuritaires, la Sorbonne fermera ses portes vendredi et samedi. Selon les étudiants, cette réforme de l’accès à l’université perturbe certaines universités depuis des semaines voire des mois. En effet, cette réforme consiste à sélectionner les étudiants, en raison du classement des candidatures des bacheliers.
Le dernier décompte du ministère de l’Enseignement supérieur a indiqué que quatre universités sont entièrement bloquées ou fermées, dont Jean-Jaurès à Toulouse, Paul-Valéry à Montpellier, Rennes-2 et Paris-8. Onze autres sont actuellement perturbés ou bloqués. Face à cette situation, le chef d’État Emmanuel Macron a indiqué qu’il n’y aura pas "d’examens en chocolat" dans la République et prévient les étudiants de réviser leurs leçons au lieu de faire la grève.
"Les étudiants, s’ils veulent avoir leurs examens en fin d’année, c’est mieux de les réviser, parce qu’il n’y aura pas d’examens en chocolat dans la République", a-t-il poursuivi.
" l y a très peu d’universités qui sont occupées. Qu’il y ait du débat, c’est une très bonne chose. Je constate quand même que dans beaucoup d’universités occupées, ce ne sont pas des étudiants, mais des agitateurs professionnels, les professionnels du désordre, qui sont à l’initiative des blocages", a ajouté le président Macron.
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(Source : ouest-France)