Les évacuations de camps de Roms se poursuivent dans plusieurs villes en métropole. Deux évacuations ont été orchestrées mercredi 3 novembre : à Paris et à Lyon.
Une dizaine de cars de gendarmes ont investi hier matin vers 8h00 un camp clandestin de Roms niché entre la D6, une bretelle de l’A86 et l’usine d’incinération, près du carrefour Pompadour à Créteil. Les familles qui vivaient sur les lieux depuis environ un an, ont alors reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui leur donne un mois pour renter en Roumanie. Le comité de soutien était sur les lieux pour leur porter assistance. "Avec le 115 et le concours du conseil général, nous cherchons des hôtels, en priorité pour les familles qui ont des enfants en bas âge et des femmes enceintes. Pour les autres, rien n’est certain", a indiqué un membre du comité.
Simultanément, un autre camp illégal de Roms a été évacué en plein centre de Lyon, près de la gare de la Part-Dieu. Selon les forces de l’ordre, l’opération d’évacuation a été effectuée sur décision de justice, à la demande des propriétaires qui sont le Réseau Ferré de France et le Conseil général du Rhône. Le délai imparti par la justice aux Roms installés sur ce terrain avait expiré la semaine dernière. Si plusieurs familles ont déjà quitté les lieux, une cinquantaine de personnes dont plusieurs enfants se trouvaient encore sur le terrain à l’arrivée des forces de l’ordre qui ont défini un périmètre de sécurité, interdisant l’accès à la presse mais également aux associations humanitaires telles Médecins du monde, ou Collectifs Roms. Ces dernières ont alors exigé du Conseil général le relogement de toutes les personnes chassées du camp dénommé Paul-Bert, rasé quelques heures après par les bulldozers.
Pour rappel, le gouvernement s’est engagé fin juillet à évacuer la moitié des 600 campements illégaux en France.