Cette solution proposée par le Premier ministre Edouard Philippe a été trouvée au bout de la nuit au terme de 15 heures de réunion marathon. Le référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie aura lieu le 4 novembre prochain.
A près de 7 mois du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, les élus de ce département d’outre-mer ont tenu une réunion marathon dans la nuit de mardi à mercredi. Au terme de cette séance et vers 1h30 du matin ce mercredi, le chef du gouvernement Edouard Philippe a proposé une solution. Les élus sont donc parvenus à un "compromis" sur la formulation de la question qui sera posée le 4 novembre qui sera la suivante : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?", avec un bulletin "oui" et un bulletin "non".
Cette formulation sera soumise au Conseil d’Etat pour examiner le décret convoquant les électeurs. Elle "a un sens politique profond : elle permet à chacune des forces politiques de se positionner clairement", a indiqué Edouard Philippe au côté des élus calédoniens et de la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Le choix des deux termes de "pleine souveraineté" et d’"indépendance" est significatif. Le Premier ministre a en effet essayé de rapprocher les positions, avant la visite du chef de l’Etat Emmanuel Macron dans l’archipel français du Pacifique, prévue début mai, rapporte L’Express.
La réunion de ce mardi soir est la 17e depuis la négociation de cet accord de décolonisation en 1998. Le relevé des conclusions du comité des signataires de l’accord de Nouméa a fait valoir la position des membres du comité des signataires. Ces derniers estiment que cette formulation répond aux principes de clarté, de loyauté et de sincérité. "On aurait été lamentables, indépendantistes comme anti-indépendantistes d’arriver à ce référendum avec un désaccord sur la manière dont la question devait être libellée", a de son côté précisé le député UDI Philippe Gomès, président de Calédonie Ensemble sur le récit de 20 Minutes. De son côté, Sonia Backès, cheffe de file des Républicains calédoniens (droite loyaliste) a souligné l’importance pour les Calédoniens d’avoir le choix sur le terme d’indépendance et pas uniquement de pleine souveraineté qui était moins compréhensible.