Des chercheurs ont tiré la sonnette d’alarme sur la forte menace que représentent les maladies non transmissibles (MNT), comme les diabètes, les cancers ou les maladies cardiovasculaires, etc.
Si l’Organisation des Nations-Unies (ONU) entend réduire de 30% les décès dus à des maladies non transmissibles (MNT) ou chroniques d’ici 2030, la bataille risque d’être difficile. En effet, les chercheurs disent que plus de la moitié des pays du monde ne respectent pas les délais pour atteindre cet objectif. La revue publiée vendredi indiquait que la France pourrait l’atteindre pour les deux sexes en 2040.
En 2016, les MNT ont fait perdre la vie à environ 40,5 millions de personnes sur les 56,9 millions de décès dans le monde. Ce qui correspond à 1,7 million chez les moins de 30 ans, 15,2 millions chez les 30 à 70 ans et 23,6 millions chez les 70 ans et plus. Selon l’étude, plus de la moitié de ces décès étaient à la suite d’un AVC, d’un cancer ou d’un diabète.
Les MNT sont devenues une menace de grande ampleur pour la santé puisqu’elles tuent par an sept personnes sur dix. C’est-à-dire très loin devant les maladies infectieuses (sida, tuberculose, paludisme) causant la mortalité mondiale.
"Les personnes à risques sont celles qui habitent aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Chine que ceux d’Italie, de France, de Corée du Sud et d’Australie", ont estimé les chercheurs.
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Pour sauver des millions de vie dues aux maladies cardiaques, au cancer, ou aux autres MNT, le professeur Majid Ezzati, a indiqué qu’il fallait contrôler la consommation de tabac et d’alcool. "Mais il faut aussi des soins accessibles et de grandes qualités pour diagnostiquer et traiter les maladies chroniques le plus tôt possible", ajoute-t-il.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déjà souligné en septembre 2017 à New York les effets "dévastateurs" de ces MNT. "Au cours des quinze prochaines années, les coûts humains et économiques des MNT devraient s’élever, selon les estimations, à plus de 7.000 milliards de dollars dans les seuls pays en développement", note-t-elle.
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(Source : Europe 1)