La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a déclaré qu’il y aurait bientôt un déremboursement des médicaments anti-Alzheimer. Elle a cependant précisé qu’il ne s’agit pas d’une "mesure budgétaire".
Après avoir accordé le bénéfice du doute aux médicaments anti-Alzheimer, le gouvernement français a finalement opté pour un "accompagnement" des patients atteints de cette maladie. Selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn le mardi 29 mai, l’administration actuelle préfère financer ces accompagnements des malades plutôt que des médicaments "nocifs et dangereux". Le "déremboursement" de ces soins sera acté dans les jours à venir.
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Agnès Buzyn a cependant précisé que "cette mesure de déremboursement n’est pas liée au prix de ces médicaments, ce n’est pas du tout une mesure budgétaire." La Haute autorité de Santé aurait taxé, à deux reprises ces traitements de "néfastes, nocifs et dangereux". Les médicaments anti-Alzheimer avaient déjà été évalués en 2011. À partir de là, ils "avaient eu un sursis pour prouver qu’ils étaient efficaces". En 2016, ils avaient fait l’objet d’une réévaluation. "Ils n’ont pas fait la preuve de leur efficacité, mais par contre ils ont fait la preuve de leur dangerosité en termes d’accidents, de chutes, de dégradation de l’état des personnes", a-t-elle continué.
La HAS a publié vendredi de nouvelles recommandations confirmant les résultats de la réévaluation de 2016. La ministre insiste donc sur le fait que la décision de financer l’accompagnement des malades anti-Alzheimer est avant tout "une mesure de santé publique.". L’objectif est de placer l’argent là où il serait efficace. " Je veux réserver ce bien commun qu’est l’Assurance maladie à ce qui fonctionne et qui ne fait pas de mal", a poursuivi Agnès Buzyn.
Il existe quatre médicaments qui traitent de la maladie d’Alzheimer : Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl et leurs génériques. Ces traitements sont remboursés à hauteur de 15 % par l’Assurance maladie. Une mesure qui a coûté quelque 90 millions d’euros en 2015 à l’instance.
Source : Europe 1
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— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 21 septembre 2017