Sacré par le Goncourt lundi 7 novembre pour son roman "La carte et le territoire", Michel Houellebecq attendait ce prix littéraire depuis plusieurs années. Né à la Réunion, cet homme de Lettres qui aime jouer la carte de la provocation a enfin reçu le prix littéraire français le plus prestigieux après trois nominations vaines, bien des polémiques et plusieurs centaines de poèmes...
"C’est mieux que je l’aie, c’est mieux pour la littérature et c’est mieux pour la France que j’aie le Goncourt ! " a lancé Michel Houellebecq, le sourire aux lèvres après avoir reçu le prix le plus prestigieux de la littérature française.
"Si je n’avais pas eu le Goncourt, il y aurait eu beaucoup d’énervement", a déclaré le lauréat, sous les applaudissements des invités présents hier soir lors d’une soirée organisée au théâtre de l’Odéon à Paris par son éditeur Flammarion.
Après trois vaines nominations, Michel Houellebecq ne cachait pas sa satisfaction après avoir reçu le prestigieux prix Goncourt pour son oeure La Carte et le Territoire.
Né en 1956 quand à la Réunion, Michel Houellebecq a publié ses premiers textes en 1988 sous le pseudonyme de Michel Houellebecq Houellebecq. Puis en 1994, l’écrivain se révèle à la parution de son premier roman, Extension du domaine de la lutte dans lequel il raconte la médiocrité d’un type à la vie « fonctionnelle ». L’univers houellebecquien ouvre ses portes…
1998 : Les Particules élémentaires déclenchent la polémique puisque ses détracteurs dénoncent un livre « fasciste ». Ce livre décrit des relations humaines érodées depuis 1968, l’obsession du plaisir sexuel est le simple signe d’une solitude, d’un mal-être.
Pour les lecteurs et critiques littéraires, soit Michel Houllebecq dérange ou au contraire, il est adulé comme étant un génie. Selon le New York Times, "c’est le plus grand phénomène littéraire depuis Camus". Une chose est sûre, son talent est aujourd’hui reconnu au plus haut rang, celui du Prix Goncourt, le plus prestigieux prix littéraire français.