La "situation inhumaine" des migrants dans le nord de la France inquiète trois experts des droits de l’Homme de l’ONU. Ils sont 900 à Calais, 350 à Grande-Synthe et un nombre inconnu dans d’autres régions de la côte nord de l’Hexagone.
Logement, eau potable et assainissement sont dénoncés par trois experts des droits de l’Homme de l’ONU. Ces derniers se sont particulièrement inquiétés mercredi de la "situation inhumaine" dans laquelle vivent des migrants dans le nord de la France. Selon eux, les migrants et les demandeurs d’asile sont logés dans des tentes dépourvues de toilettes. Pire encore, ils se lavent dans les eaux polluées d’une rivière ou d’un lac. Léo Heller, rapporteur spécial de l’ONU a reconnu dans un communiqué que des efforts ont été faits, mais qu’ils sont insuffisants.
Les trois experts de l’ONU ont lancé un appel aux autorités françaises à faire "davantage" pour que ces migrants et demandeurs d’asile puissent accéder à l’eau potable et obtenir des abris d’urgence. Dans les détails, près de 900 personnes vivent à Calais, 350 à Grande-Synthe et un nombre inconnu dans d’autres régions de la côte nord de la France sans accès à des abris d’urgence ni eau potable. "Nous sommes préoccupés par les politiques migratoires toujours plus rétrogrades et les conditions insalubres dans lesquelles vivent les migrants", a précisé le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme des migrants, Felipe Gonzalez Morales sur le récit de L’Express.
Léo Heller, Gonzales Morales et Michel Forst, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’homme exhortent la France à respecter ses obligations tout en promouvant le travail essentiel des défenseurs des droits de l’Homme. Dans leur communiqué conjoint, ils ont également lancé un appel à l’action pour que le harcèlement et l’intimidation des bénévoles et des membres des ONG fournissant une aide humanitaire aux migrants s’achèvent. Selon eux, la privation des droits des migrants représente une violation des obligations internationales en matière de droits de l’homme.