La patronne du Front National a dénoncé, aux côtés d’un député égyptien, "la politique de l’autruche" du gouvernement actuel en ce qui concerne la lutte contre le "fondamentalisme islamiste".
En conférence de presse, dans des propos notamment recueillis par Le Figaro, Marine Le Pen avoue que le gouvernement français est dans la stratégie de l’autruche "ou met la tête dans le sable, pour ne pas voir l’immensité du danger qui est, non plus à nos portes, mais à l’intérieur de chez nous". A ses côtés, il y avait le député égyptien Abderrahim Ali.
Elle se demande d’où vient l’argent qui permet aux fondamentalistes islamistes de se développer, de monter des associations, d’avoir des locaux et des écoles, de s’armer notamment face à l’armée française au Sahel ? La patronne du parti d’extrême droit rappelle qu’elle s’était rendue en Egypte il y a quelques années, et a contasté que le niveau de coopération avec les pays luttant contre le fondamentalisme islamiste était insuffisant. Il faut passer à la vitesse supérieure avec ceux qui ont "certainement des informations plus précises sur les réseaux à l’œuvre en France", suggère-t-elle.
Marine Le Pen a également fustigé "le niveau d’investissement que les Frères musulmans ont développé en France depuis un certain nombres d’années". La leader du Front National a également demandé la dissolution de l’association des Musulmans de France (ancienne UOIF). Selon elle, un certain nombre de responsables politiques français ont été ou sont encore probablement financés par le Qatar, et c’est un sujet "aujourd’hui qu’il faut mettre sur la table".
Abderrahim Ali a, de se côté, estimé que Daech "était la fille des Frères musulmans", alors que son homologue française a jugé de "catastrophique" le plan banlieues de Jean-Louis Borloo.
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