Illustration/SIPA
Les traitements actuels n’ont aucun effet sur l’état de santé de plusieurs patientes, atteintes d’une forme agressive du cancer du sein. Elles pourront ainsi recevoir un nouveau traitement.
La Haute autorité de santé (HAS) a annoncé, lundi 6 septembre, un nouveau traitement du cancer du sein. Comme le rapporte BFMTV, il est destiné aux patientes, atteintes d’une forme grave de la maladie, dite "triple négatif". Il s’agit d’un traitement, basé sur des anticorps, conjugués à une chimiothérapie, le Trodelvy (laboratoire Gilead).
Dans un communiqué, la HAS a indiqué que ce médicament, qui ne dispose pas encore d’une autorisation de mise sur le marché, pourrait apporter "une solution pour de nombreuses patientes".
Ce nouveau traitement est proposé à toutes les personnes, atteintes du cancer du sein triple négatif, et qui sont "en échec thérapeutique" après au moins deux autres traitements.
Selon la HAS, cette forme agressive de la maladie représente près de 15% des cas, soit quelque 9 000 personnes chaque année. "Le taux de survie à 5 ans est de 11,3% et les options thérapeutiques pour traiter ce cancer sont rares et souvent peu efficaces", a-t-elle renchéri.
Le Trodelvy (sacituzumab govitecan) pouvait être prescrit nominativement à des patientes "présentant un cancer du sein triple négatif métastatique", depuis l’année dernière.
L’instance sanitaire a toutefois, estimé que ces dispositions ne sont pas suffisantes pour couvrir les besoins de toutes les patientes. De ce fait, elle a décidé d’élargir l’accès après un avis positif de l’agence du médicament (ANSM).
La HAS a signifié que les données d’efficacité et de tolérance mettent en lumière un gain absolu de survie de près de 4 mois. Elle a accordé une "autorisation d’accès précoce" au Trodelvy pour un an. Cela implique ainsi, une mise à disposition du traitement par le laboratoire dans les deux mois. Cette procédure exceptionnelle concerne des maladies graves, rares ou invalidantes, pour lesquelles il n’existe pas de traitement approprié, alors qu’elles nécessitent des soins urgents.
> A lire aussi : Cancer du sein : une exposition aux polluants atmosphériques serait responsable de 1 700 cas par an en France
