Ce mardi, les fonctionnaires ont décidé de descendre dans la rue pour défendre leur statut, et s’opposer à la prochaine réforme du gouvernement qu’ils considèrent comme étant une "attaque".
Selon l’Observateur, environ 130 et 140 manifestations sont programmées ce mardi partout dans l’Hexagone. Le fonctionnement des collègues et les écoles va être perturbé, idem pour l’accueil des plus jeunes dans les crèches, alors que certains avions ne pourront pas s’envoler et des coupures d’électricité sont prévues.
Olivier Dussopt, le secrétaire d’Etat à la Fonction publique, a martelé qu’il ne va pas y avoir pas de "remise en cause" du statut, évoquant des "ajustements" et "une modernisation".
Pascal Pavageau, numéro 1 de FO et issu de la fonction publique, reste sceptique, parlant d’un "statut peau de chagrin". "On est dans une logique de dogme, d’idéologie, qui est de casser le bien public, pour pouvoir ensuite notamment privatiser", estime-t-il.
Les syndicats, qui représentent 5,7 millions d’agents, se montrent d’une rare solidarité ce mardi. Les neuf (CGT, CFDT, FO, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA) ont lancé un appel commun pour contrer "la mise à mal des missions publiques", "la dégradation des conditions de travail" et pour le pouvoir d’achat.
Par ailleurs, les cinq dirigeants des principaux syndicats nationaux vont défiler ensemble à Paris dès 14h00, allant de la place de la République à celle de la Nation.
Les syndicats de la fonction publique n’ont pas lancé d’appel en commun depuis au moins 10 ans.