Benoît Payan, le nouveau maire de Marseille, et son équipe s’inquiètent de l’évolution de la situation concernant la nouvelle souche britannique de coronavirus dans la ville.
Michèle Rubirola, désormais première adjointe de la mairie de Marseille, a proposé le reconfinement face à la circulation rapide de la nouvelle variante britannique de la Covid-19 dans la ville.
Selon le journal Le Parisien, cette situation sanitaire préoccupe énormément Benoît Payan, le nouveau maire de Marseille et son équipe. Ce dernier a indiqué tester toutes les eaux usées des immeubles, des appartements, et des villas où se trouvent ces personnes pour regarder l’évolution virale. "La présence du virus monte de manière très inquiétante", a-t-il confié.
En effet, sept nouveaux cas de la nouvelle souche ont été détectés, dimanche, dans la ville, après la découverte d’un premier cas chez une personne "revenant de Londres en famille pour passer les fêtes de fin d’année". Selon le maire, il n’y a pas d’autres exemples en France d’une telle rapidité.
Invitée sur BFMTV, Michèle Rubirola a clairement dit qu’instaurer le reconfinement à Marseille est tout à fait envisageable, face à cette situation. "Pourquoi pas reconfiner Marseille… pour protéger les Marseillais", a-t-elle lancé.
Cette mesure, serait, à son avis, plus efficace que le couvre-feu, "qui n’apporte forcément pas quelque chose". "Ce n’est pas entre 18 heures et 20 heures que les gens se contaminent", a-t-elle analysé tout en estimant qu’il est impératif de casser rapidement la chaîne de transmission.
Benoît Payan partage ce point de vue en disant qu’il ne croit pas au couvre-feu comme solution miracle. "Bien évidemment que le passage de 20 heures à 18 heures ne sera pas suffisant. Le seul confinement qui fonctionne, c’est le confinement général", a-t-il évoqué. Il a ainsi proposé de fermer les écoles, les entreprises et de rester chez soi, mais est-ce que cette restriction serait-elle supportable ? "Ce que je pense, c’est qu’il faut vacciner", a-t-il suggéré.
A l’heure actuelle, la ville a mis en place, avec les marins-pompiers, dix unités mobiles de tests PCR et deux unités d’intervention biologique, notamment là où l’ARS indique les adresses des personnes cas contacts.
"On les teste, on teste leur environnement, leurs voisins, leur famille, leurs cas contacts", a expliqué le maire qui a révélé avoir 15 000 doses de vaccins à Marseille. A son avis, ce nombre est insuffisant, ainsi il a lancé un appel au gouvernement afin de fournir plus vite encore les doses de vaccins nécessaires partout dans le pays. "Je sais que les laboratoires mettent du temps, mais je suis prêt à mettre en place des lieux où on pourra se faire vacciner partout en ville", a-t-il affirmé, selon le journal.
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