Marine Le Pen s’est dite "extrêmement inquiète" de voir une partie des rescapés de l’Aquarius venir prochainement en France. "Ils auraient pu débarquer plus tôt en Tunisie ou en Algérie", a-t-elle déclaré.
L’Espagne a accueilli dimanche matin les 630 migrants secourus par Aquarius. De son côté, la France a accepté d’accueillir les migrants "qui répondraient aux critères du droit d’asile". Pour Marine Le Pen cet accueil est inquiétant.
Invitée par le Grand Rendez-vous Europe1-CNEWS-Les Echos, la présidente du Rassemblement national se dit préoccupée par une possible arrivée de ces migrants sur le sol français. Elle estime que c’est un échec de la politique européenne en matière d’immigration.
"Bien sûr, je suis heureuse qu’ils soient sains et saufs. Mais je suis extrêmement inquiète, j’ai entendu le Premier ministre indiquer qu’une partie d’entre eux allait venir en France", a-t-elle expliqué. "Ils auraient pu débarquer plutôt en Tunisie ou en Algérie. Sauf qu’on est parti du principe depuis un certain nombre d’années que les migrants devaient systématiquement venir en Europe", a-t-elle également déploré.
Selon elle, cet accueil est "le signal de l’ouverture continue de nos frontières". Ainsi, "la prochaine fois, les bateaux iront directement dans les ports français", a-t-elle estimé. "On dit qu’on ne veut pas qu’il y ait des images d’un bateau qui accoste dans un port français et, dans le même temps, on deale avec l’Espagne pour récupérer une partie des migrants", a-t-elle dénoncé. Marine Le Pen n’a pas hésité à fustiger le chef de l’Etat, l’accusant d’être "immigrationniste" : "On le voit partout, dans ses déclarations, sa filiation idéologique...", justifie-t-elle. Dans la foulée, elle a salué la décision de l’Italie qui a refusé d’accueillir l’Aquarius. Marine Le Pen y voit la preuve qu’"en matière d’immigration il n’y a pas de fatalité".