Le PDG du groupe mise très haut face à la revendication des salariés d’Air France. Jean-Marc Janaillac met son avenir personnel en jeu.
Après neuf jours de grève des salariés d’Air France, le président de la compagnie veut jouer la carte de la négociation. Jean-Marc Janaillac a fait savoir vendredi qu’il allait consulter les salariés de la compagnie sur ses propositions salariales. Des offres qui ont été rejetées par les syndicats. Le patron de la compagnie française veut aller jusqu’au bout dans la résolution du conflit, quitte à conditionner son avenir à la tête d’Air France. "Je tirerai bien entendu toutes les conséquences du résultat de cette consultation. (…) Mon avenir personnel n’est rien au regard de l’immense enjeu qu’est l’avenir d’Air France", a-t-il lâché lors d’une conférence de presse.
La consultation se fera par vote électronique entre le 26 avril et début mai. Elle n’aura certes aucune valeur légale, mais elle pourrait amener vers la fin du conflit. Le coût de la grève s’élève déjà à plus de 220 millions d’euros. Après déjà neuf jours de grève chez Air France, l’intersyndicale annonce de nouvelles dates "début mai". Une accentuation de la mobilisation est également à prévoir.
Dans un message adressé aux salariés, Jean-Marc Janaillac estime que seul ce projet d’accord peut assurer un projet d’avenir pour Air France. "Je ne peux accepter le gâchis en cours alors même qu’une très large majorité des salariés est non gréviste", a poursuivi le PDG du groupe sur le récit d’Europe1. Dans sa proposition du 16 avril, la direction a présenté un accord pluriannuel. Ce dernier repose sur des augmentations générales de salaire de 7% sur quatre ans en plus des augmentations individuelles. Mais cette offre a été rejetée par les syndicats représentatifs.