Alors que l’ancien ministre Brice Hortefeux est sorti de son audition mardi soir, la garde à vue de Nicolas Sarkozy s’est poursuivie dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre.
L’ancien lieutenant de Nicolas Sarkozy Brice Hortefeux a été auditionné toute la journée de mardi dans le cadre des soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007. Le député européen a été entendu par les policiers anticorruption de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre. Il en est ressorti vers 23h30 dans la soirée. L’ancien ministre de l’Intérieur n’a donné aucune explication aux journalistes, mais il s’est contenté d’un post sur Twitter. "Témoignant lors d’une audition libre, les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d’erreurs et de mensonges", a-t-il écrit sur le réseau social, propos relayés par Europe1.
Témoignant lors d’une audition libre, les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d’erreurs et de mensonges.
— Brice Hortefeux (@BriceHortefeux) 20 mars 2018
Si Brice Hortefeux a quitté la salle de l’audition tard dans la soirée, Nicolas Sarkozy était toujours auditionné. L’ancien président, le premier impliqué dans cette affaire a été placé en garde à vue mardi matin. Cette mesure pourrait durer 48 heures avant sa remise en liberté. Dans le cas échéant, il serait présenté à un juge en vue d’une éventuelle mise en examen ou serait convoqué ultérieurement. Selon les textes, cette mesure coercitive peut être adoptée dès lors qu’il y a "une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner" qu’un individu a commis une infraction punie d’une peine d’emprisonnement.
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Cette affaire a éclaté en 2012 après une publication de Mediapart. Le site d’information a publié une note attribuée à Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye. Ce qui laisse penser à un financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy.