Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie sera organisé le dimanche 4 novembre 2018 dans le cadre du statut de l’accord de Nouméa. Le texte pour l’indépendance de ce territoire français n’a pas été voté à l’unanimité.
Le dimanche 4 novembre sera historique pour la Nouvelle-Calédonie. C’est durant cette journée que se déroulera le référendum sur l’indépendance organisé par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie dans le cadre du statut de l’accord de Nouméa. De nombreux élus ont souligné le "caractère historique" du texte, mais celui-ci n’a pas été voté à l’unanimité. Il a été voté à 38 voix contre 14. Les opposants au texte sont des élus issus de la droite non indépendantiste qui dénoncent "la repentance coloniale" contenue dans l’exposé des motifs. Ils auraient voulu une délibération plus administrative, sans rappel historique.
Sonia Backès, chef du groupe des Républicains Calédoniens opposé au texte estime qu’il est repentant et se tourne vers le passé. "Le texte qui accompagne la délibération ne fait aucune place à la fierté d’être français", a-t-elle souligné dans les colonnes du Figaro. De son côté, Jacques Lallié, élu UC-FLNKS, qui a voté pour le texte estime que ce référendum est un rendez-vous historique. "C’est pour ça que nous étions opposés à une délibération purement administrative", a-t-il insisté. Pour Philippe Gomès, député UDI-Agir-Indépendants et élu CE, l’arrêt de la date du référendum symbolisait "un acte politique". Selon lui, la mise en œuvre du droit à l’autodétermination dans le pays sera une grande première. "Cela mérite au moins un rapport de présentation pour mettre en perspective l’exercice de ce droit dont nous sommes les seuls à disposer au sein de la République", a-t-il renchéri.
Depuis des années, des loyalistes se déchirent en Nouvelle-Calédonie. Le 28 février dernier, un groupe de discussion a implosé sur la préparation du lendemain du référendum. La mise en place de celui-ci a été souhaitée par le Premier ministre Edouard Philippe. En vertu de l’accord de Nouméa, qui a mis en place depuis 1998 un processus progressif de décolonisation, les élus locaux pouvaient jusqu’au mois de mai fixer la date du scrutin.