Afin d’aider les femmes à dénoncer de multiples violences en dehors ou au sein des foyers, la société civile planche sur un plan d’action pour en finir avec les violences.
Après la déferlante #MeToo, et une cérémonie des César placée sous le signe de la lutte contre les violences envers les femmes, la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, prend cette année une résonance particulière. La société civile doit lever le voile mercredi 7 mars sur un plan d’action national pour lutter contre les violences faites aux femmes. Le quotidien 20 Minutes a pu consulter en avant-première les grandes lignes de ce plan qui doit s’étaler sur trois ans.
Le plan d’action national pour lutter contre la violence faite aux femmes a été mis sur pieds par la Fondation Kering, la Région Île-de-France, Make.org et quelque 32 associations et startups. Plus de 400 000 citoyens et citoyennes ont pris part à une consultation en ligne et huit grands projets ont été définis. "Les violences faites aux femmes sont un des fléaux majeurs de notre société. Leur ampleur nécessite la mobilisation très large de la société civile pour effectivement changer durablement les mentalités et les comportements dans chaque ville, chaque village, chaque quartier, chaque foyer", souligne Axel Dauchez, Président de Make.org.
Les mesures s’étaleront sur trois ans et visent essentiellement le signalement des violences et l’éducation. L’objectif étant de réduire significativement les violences faites aux femmes. Ce plan d’action civil compte, entre autres, "élaborer une formation continue qualifiante de grande ampleur des personnes en relation directe avec les femmes victimes de violences […], mettre à disposition temporairement des nuitées d’hôtels pour les femmes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales […], offrir un service d’enregistrement rapide des agressions (témoignages et photos) pour garder une trace et faciliter le dépôt de plaintes lorsque la victime est prête".
Conscients que le changement passe par l’éducation, les différents acteurs de ce plan d’action mise également sur une sensibilisation dès le plus jeune âge avec l’intégration du thème de la violence faite aux femmes dans des dessins animés. "Les 4 principaux diffuseurs de dessins animés français (France TV, TF1, M6 et Gulli) ont été sollicités pour intégrer un contenu éducatif sur le respect des femmes et certains types de violences faites aux femmes dans leurs co-productions de dessins animés (particulièrement auprès des (5-7 ans). À terme, il s’agira de développer des programmes dédiés contre les violences faites aux femmes et de solliciter aussi des acteurs étrangers incontournables comme Netflix et Apple", détaille les auteurs du rapport.
#MaintenantOnAgit Pour transformer la parole libérée en actions concrètes pour lutter contre les #violencesfaitesauxfemmes, @Make_org a lancé une initiative inédite. Avec @spiceemedia, on vous en raconte les coulisses. Episode 1 : https://t.co/4vq92LupU5 pic.twitter.com/qwGVHdI6cb
— Paloma Moritz (@PalomaMoritz) 27 février 2018
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