Une brigade de police plus proche de la population. C’est dans cette optique que le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb annonce le déploiement de 10 000 caméras-piétons d’ici 2019.
En marge de la présentation de sa "Police de sécurité du quotidien", le ministre de l’Intérieur annonce un large redéploiement de ce système destiné à enregistrer les contrôles d’identité. La caméra-piéton est accrochée sur le torse du policier ou du gendarme en patrouille.
En avril 2013, le dispositif de caméra-piéton a déjà été lancé à titre expérimental par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur. En octobre 2015, celui-ci, devenu Premier ministre, avait annoncé sa généralisation en cinq ans de ce dispositif. En février 2017, sur fond d’"affaire Théo", Bruno Le Roux avait annoncé une nouvelle vague de déploiements. D’ici 2019 donc, 10 000 caméras-piétons devraient être à disposition. "Nous les multiplierons par quatre d’ici 2019", a déclaré Gérard Collomb.
Selon la loi "Egalité et Citoyenneté" promulguée fin janvier 2017, le déclenchement de la caméra doit devenir "systématique" lorsque l’agent procède à un contrôle. "Si un individu affirme qu’il a été agressé par un policier ou un gendarme doté d’une caméra qui n’a pas été actionnée, il peut y avoir un doute substantiel, un soupçon", a complété le ministre. Le ministre a également précisé que 60 000 tablettes et smartphones seraient déployés chez les gendarmes d’ici à 2020, ainsi que 50 000 chez les policiers.