La ministre du Travail a annoncé "un plan d’action" pour supprimer l’écart de salaire de 9 % qui existe entre hommes et femmes occupant le même poste. Muriel Pénicaud vise une mise en place effective de cette suppression, avant la fin du quinquennat.
Muriel Pénicaud entend mettre en priorité dans le dialogue social la question des inégalités salariales pour les hommes et femmes à poste égal. Dans ce sens, la ministre du Travail affirme vouloir réunir "les partenaires sociaux" afin d’"élaborer un plan d’action" contre cette injustice. Plus précisément, Muriel Pénicaud vise d’ici la fin du quinquennat la suppression de l’écart homme-femmes de 9 % qui existe pour un même poste. "L’égalité entre les femmes et les hommes est un principe constitutionnel et la loi Roudy sur l’égalité a 35 ans", rappelle la ministre du Travail. Dans la réalité pourtant, "les femmes gagnent toujours 9 % de moins que les hommes à poste équivalent et 25 % en moyenne de moins tous postes confondus, c’est inadmissible."
À LIRE AUSSI : Muriel Pénicaud victime de harcèlement sexuel
Pour la ministre, la réunion des partenaires sociaux en vue de mettre à bas ces inégalités salariales portera essentiellement sur un plan d’action percutant. Celui-ci sera axé notamment sur les clichés sexistes dus à une culture défaillante dès l’enfance. En plus de cela, Muriel Pénicaud entend insister sur le perfectionnement des indicateurs existant sur "la situation comparée des hommes et des femmes dans les entreprises". La ministre du Travail, en collaboration étroite avec le Premier ministre et la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, appelle à davantage de transparence.
Muriel Pénicaud évoque, dans cette lutte des inégalités salariales, des années "des programmes de rattrapage salarial étalés sur plusieurs années". Même si la mise en place d’une nouvelle loi n’est pas au rendez-vous, la ministre du Travail entend poursuivre les efforts accomplis par les précédents gouvernements. Ainsi, rappelle-t-elle, "depuis 2013, plus de 3000 entreprises ont été mises en demeure". Ces dernières n’avaient pas eu d’accord sur l’égalité professionnelle. Dans la même veine, 157 ont reçu des sanctions.
Source : 20 Minutes